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"Arrêter les réformes maintenant n'est pas une bonne idée": les directeurs de prison flamandes soutiennent Koen Geens

Les directeurs des prisons de Flandre plaident dans une lettre ouverte pour la poursuite des réformes menées actuellement par le ministre de la Justice Koen Geens dans une lettre ouverte diffusée mercredi soir sur le site du journal De Morgen et publiée par plusieurs quotidiens néerlandophones jeudi.


"Epargner est une nécessité"

La Fédération des directeurs de prison flamands s'oppose de cette manière aux revendications formulées par les gardiens des prisons wallonnes et bruxelloises. "Arrêter les réformes maintenant n'est pas une bonne idée", estime Hilde Guffens, directrice de la prison auxiliaire de Louvain. "Epargner est une nécessité. Si nous arrêtons les plans maintenant, nous nous retrouverons dans deux ans dans la même situation qu'aujourd'hui." 


Plus de gardiens en journée et moins la nuit et tôt le matin

Par conséquent, les directeurs de prison demandent à Koen Geens de poursuivre ses réformes. Celles-ci prévoient une nouvelle manière de travailler avec moins d'effectifs: plus de gardiens en journée et moins la nuit et tôt le matin. Les directeurs s'inquiètent toutefois du fait que la transformation de l'organisation au sein des prisons n'a pas suivi le même rythme que les réductions de personnel. "Le régime carcéral se trouve sous une forte pression en raison du sous-effectif, en Flandre également", écrivent les directeurs.


Les directeurs francophones ne sont pas du même avis: ils soutiennent la grève

L'association des directeurs des prisons francophones se désolidarise du soutien exprimé par son homologue flamande aux réformes menées par le ministre de la Justice Koen Geens. La fédération affirme dans un communiqué jeudi son appui au mouvement de grève des agents pénitentiaires.

Les directeurs des prisons francophones "prennent acte" du soutien exprimé "dans des termes forts" par la fédération flamande au processus de rationalisation du gouvernement. Ils ajoutent ne pas juger "opportun de donner au conflit une dimension communautaire". La fédération francophone "apporte dans l'immédiat son soutien au mouvement de grève". Elle souligne la "nécessité de réfléchir, en toute sérénité et en concertation, à un 'travailler autrement' cher à M. Geens, et à tout le moins aux conditions de la mise en œuvre d'un service minimum qui garantisse à tous les détenus du pays, en cas de grève, le respect de leurs droits élémentaires tels que garantis par la loi".

Les directeurs concluent en rappelant "être les seuls à disposer de l'expérience du terrain propre au sud du pays et rappellent qu'ils sont disposés à la partager de manière constructive avec tout interlocuteur souhaitant s'inscrire dans leur ligne humaniste".

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