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"Pourquoi se faire baptiser? Pourquoi être chrétien?": le remplaçant de Mgr Léonard a prononcé son premier discours devant une salle comble

Mgr. Jozef De Kesel a été officiellement nommé, samedi à 15h00, archevêque de Malines-Bruxelles, lors d'une cérémonie à la cathédrale St-Rombaut de Malines. Il remplace André-Joseph Léonard. Jozef De Kesel ne veut pas d'une Eglise qui se replie sur elle-même.

La célébration d'eucharistie en la cathédrale St-Rombaut a nommé officiellement Jozef De Kesel comme nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, devant seize évêques belges, trois Néerlandais, un Français, 140 prêtres et 30 diacres.


Adieux de l'archevêque sortant André-Joseph Léonard

La célébration a été ouverte par les adieux de l'archevêque sortant André-Joseph Léonard, suivis par la déclaration de la bulle papale du pape Francois, dans les deux langues, par le nonce apostolique Giacinto Berloco et l'intronisation de Josef De Kesel. Cette célébration a été suivie par environ 250 invités dont le couple royal et des personnalités du monde religieux, politique, judiciaire et de l'enseignement.


La cathédrale St-Rombaut de Malines bondée

En prononçant en français et en néerlandais samedi sa première homélie comme archevêque de Malines-Bruxelles, Jozef De Kesel a déclaré que les chrétiens sont renvoyés à la responsabilité et à la solidarité qu'ils partagent avec tous les hommes, de quelque religion ou conviction qu'ils soient. La cathédrale St-Rombaut de Malines est bondée. Parmi les personnalités politiques qui sont présentes, figurent le vice-Premier ministre Kris Peeters et le ministre de la Justice Koen Geens, ainsi que le président de la Chambre Siegfried Bracke.
"Solidaire du sort réservé aux humains, quels qu'ils soient"


Le nouvel archevêque de Bruxelles-Malines a dit ne pas vouloir d'une Eglise qui se replie sur elle-même mais au contraire d'une Eglise qui partage les joies et les souffrances de ce monde. "Solidaire du sort réservé aux humains, quels qu'ils soient", a-t-il précisé. "Nous estimer et nous respecter les uns les autres. Proclamer cette miséricorde de Dieu et appeler au respect et à l'amour, voilà la mission de l'Eglise. Voilà l'espace qu'elle recherche dans notre société pluraliste et moderne. Rien de plus, mais aussi rien de moins. C'est dans une culture sécularisée, qu'elle peut et qu'elle doit faire entendre sa voix. Et cela d'autant plus qu'un fondamentalisme religieux constitue à l'heure actuelle une menace vraiment réelle", a-t-il ajouté.


Ne pas petre indifférents face aux autres


Le successeur d'André-Joseph Léonard a appelé les chrétiens à ne pas être indifférents face aux autres, particulièrement envers les pauvres, les personnes plus vulnérables dont celles qui fuient les guerres et les violences. Il leur a aussi demandé à respecter les convictions religieuses et philosophiques de chacun.


"Respecter et à prendre soin de la planète que nous habitons" 

En matière d'environnement et alors que le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté samedi un texte de compromis, Jozef De Kesel a appelé les chrétiens à "respecter et à prendre soin de la planète que nous habitons", estimant que "nous sommes également responsables pour les générations futures".


Mondialisation de l'indifférence

Pour lui, la mondialisation de l'indifférence constitue actuellement la menace la plus sérieuse. "Nous sommes renvoyés à la responsabilité et à la solidarité que nous partageons avec tous les hommes, de quelque religion ou conviction qu'ils soient", a encore dit Jozef De Kesel lors de son homélie. "Celui qui est baptisé ne se distancie pas des autres. Mais alors pourquoi se faire baptiser ? Pourquoi être chrétien ? (...) C'est la joie qui fait de moi un croyant. Ce n'est pas par nécessité ou parce que je me sens obligé. C'est en toute liberté et par amour que je suis chrétien. Nous sommes connus et aimés de Dieu. Voilà le coeur de notre foi. D'où cette joie qui est comme tout amour un appel à la fidélité et à la conversion", a-t-il conclu.

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