"C'est la première fois qu'on est confronté à ce genre d'incident. Nos centres ne sont pas des zones de non-droit, on est dans une situation dramatique. Encore une fois, on espère pouvoir en savoir plus à la fin de l'enquête."
"Un événement aussi dramatique et aussi exceptionnel crée un climat d'émotion important que nous continuons toujours à maîtriser par des équipes de psychologues de Fedasil, des Stress Team post-traumatiques de la Croix-Rouge néerlandophones et également un psychologue de la police fédérale", ajoute Jean-Pierre Luxen, directeur général du centre de Broechem.
"Toute l'agence est fort touchée par ce drame"
Le pays compte quelque 22.000 places d'accueil pour demandeurs d'asile, qui sont en grande partie originaires des zones de conflit du Moyen-Orient (Syriens, Afghans, Irakiens, Palestiniens, etc). Les centres gérés par l'agence fédérale Fedasil ont déjà été le théâtre de violences - une rixe mortelle en février 2018 vaut à un Guinéen d'être actuellement jugé aux assises-, mais jamais d'un meurtre d'enfant.
"C'est la première fois que Fedasil est confrontée à une telle situation. Toute l'agence est fort touchée par ce drame", a-t-elle dit sur son site. Fedasil gère 20 des quelque 60 centres d'accueil du pays, les autres étant exploités par des partenaires comme la Croix-Rouge.
Celui de Broechem est ouvert depuis 2002 sur le site d'une ancienne base militaire. Il peut accueillir 350 demandeurs d'asile pendant la période d'examen de leur requête. Outre les centres d'accueil, qui représentent les deux tiers de la capacité totale du réseau d'accueil, des logements individuels peuvent aussi dans certains cas être proposés aux demandeurs d'asile.