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Des femmes de détenus à la prison de Merksplas dénoncent: "Tout le monde sait ce que l'on fait pendant les visites non surveillées"

Des femmes de détenus à la prison de Merksplas ont publié une lettre ouverte dans laquelle elles dénoncent une série de mauvais traitements. "Nous ne pouvons plus supporter de voir nos hommes être traités de la sorte", écrivent-elles dans la lettre relayée par Het Nieuwsblad et Het Laatste Nieuws samedi.

Les remarques sont prises au sérieux par la direction des établissements pénitentiaires (EPI) qui a ouvert une enquête.

Le bâtiment date de 1825 et est dans un état déplorable. Une toilette a encore récemment dû être fermée car il n'y a pas d'eau courante. Selon les femmes signataires, leurs conjoints ne reçoivent aucune aide psychologique et ne sont pas du tout préparés à leur remise en liberté.

Elles font également état de traitements dénigrants lors des visites non surveillées.


"On doit en plus supporter les commentaires des gardiens"

"Si nous allons en visite non surveillée, nous recevons invariablement la cellule 69. Est-ce vraiment utile? Ce n'est déjà pas agréable car tout le monde sait ce que l'on fait pendant les visites non surveillées. Mais on doit en plus supporter les commentaires des gardiens."

"La toilette du parking a été fermée car il n'y a pas d'eau courante et cela ne répond pas aux exigences d'hygiène", précise la porte-parole de l'EPI Kathleen Van De Vijver.

"En principe, c'est une compétence de la Régie des bâtiments." La rénovation de la prison de Merksplas est prévue dans le masterplan 3. Actuellement en préparation, elle sera menée en plusieurs phases jusque 2027.

"L'installation sanitaire est délabrée, nous la maintenons comme nous le pouvons avec les maigres moyens dont nous disposons", comment encore Mme Van De Vijver.


Aucune preuve recueillie

L'administration est par contre plus embarrassée sur la chambre 69.

"Après consultation avec les services de conciergerie, la désignation de cette pièce est confirmée. Ni la direction ni les assistants pénitentiaires n'étaient au courant. On a donné des instructions, cela ne peut plus arriver."

Pour les commentaires désobligeants, il n'y a par contre aucune preuve. La porte-parole confirme que les plaintes sont prises très au sérieux et qu'une enquête interne va être menée. 

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