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En toute discrétion, de plus en plus de passeurs organisent le départ de migrants depuis Zeebruges

Des trafiquants d'êtres humains demandent plus de 3000€ à des migrants pour pouvoir passer de Belgique vers la Grande-Bretagne. Loin de la cohue de Calais, ces passeurs font embarquer des demandeurs d'asile depuis Zéebruges, en toute discrétion. Arnaud Gabriel et Thomas Decupere se sont rendus sur place pour le RTLINFO 19H.

Dans les rues de Zéebruges, le calme semble régner, comme en témoignent les habitants: "Je n’ai jamais vu de migrants", expliquent les riverains à notre journaliste. Pourtant, ceux-ci sont de plus en plus nombreux à tenter de rejoindre l’Angleterre depuis la Belgique. La première étape : quitter Calais pour Ostende. Pour ce faire, ils payent des passeurs jusqu’à 300 euros. "Les gens à Calais deviennent nerveux, ils veulent aller en Angleterre. Il y a beaucoup de nationalités différentes, ils tentent un autre moyen d’y arriver", explique Tine Wyns, directrice du centre d’aide aux personnes d’Ostende.

Ces derniers jours, ils sont plus d’une quarantaine à être passés par ce centre d’accueil ostendais. "Ils peuvent venir ici pour se laver, pour manger ou aller sur internet. Une fois par semaine, ils peuvent même consulter un médecin", explique Hamid Hisari, médiateur interculturel.
Contrairement aux images qui proviennent de Calais, en Belgique, la situation est presque invisible : cela est dû à un véritable trafic d’humains organisés. "Les migrants restent quelques jours à Ostende, souvent pour se reposer, souvent chez des habitants de même nationalité, ou logés chez les passeurs. Ensuite, ils essayent d’aller jusqu’à Zeebruges pour tenter leur chance", précise la directrice du centre d’aide.

Cette seconde étape a un coût : les migrants doivent en effet débourser plus de 3000 euros pour pouvoir payer leur passeur. "Les migrants n’ont pas assez d’informations, ils ne connaissent pas la réalité en Europe. Quand ils arrivent ici c’est trop tard, ils y sont déjà", ajoute le médiateur.

Aujourd’hui, le port de Zeebruges est plus que jamais sous surveillance pour éviter de devenir une nouvelle plaque tournante de l’immigration clandestine.

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