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Les édulcorants mis en doute: certains d'entre eux, lorsqu'on en consomme beaucoup, pourraient provoquer des cancers

Les édulcorants remplacent le sucre dans de nombreux produits. Les marques qui les utilisent essayent d'en donner une image saine, mais de nouvelles études montrent que ce n'est pas forcément le cas.

Stévia, sucralose, aspartame... les alternatives au sucre sont nombreuses, mais sont-elles toutes bonnes pour la santé ? À en croire le site édulcorants.eu, commandité par la Fédération des industries de l'eau et des boissons rafraîchissantes, les avantages des édulcorants ne sont plus à prouver. 

"C'est un site qui est géré par des spécialistes en matière de nutrition. Ce sont aussi des gens qui sont actifs dans la communication", affirme Philippe Buisseret, secrétaire général de FIEB. 

Une communication bien travaillée : le site propose de nombreuses recettes avec des édulcorants. Et pourtant, cette conseillère nutrition met en garde : "Le problème des édulcorants, c'est que le corps va mettre en place les mêmes mécanismes que lorsqu'on consomme du sucre classique, sauf que le corps ne reçoit pas vraiment de sucre. Il reçoit une limitation de sucre mais il ne reçoit pas de sucre. Donc ça peut entraîner sur le long terme des risques de diabète de type 2", indique Éléonord de Richecourt.

Les édulcorants pourraient aussi affaiblir la flore intestinale. Une étude française effectuée sur plus de 100.000 adultes montre même qu'ils pourraient être responsables de cancers.

Un risque accru de développer des cancers

"C'est la première fois qu'on dispose de données de consommation suffisamment précises, allant jusqu'au nom et à la marque des produits consommés. Ce que nous avons observé, c'est que les personnes qui étaient les plus exposées aux édulcorants et donc notamment aux principaux consommés qui étaient l'aspartame et l'acésulfame K, avaient un risque accru dans cette étude de développer des cancers", nous apprend Mathilde Touvier, directrice de recherche à l'Inserm, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale.

Chez les plus grands consommateurs d'édulcorants, l'augmentation du risque de cancer est de 13%. Le cancer du sein et celui qui a été le plus observé. Pourtant, rien n'interdit leur vente pour le moment.

"Si l'un des édulcorants était remis en cause par l'Agence européenne, on enlèverait les recettes qui utilisent évidemment cet édulcorant-là", ajoute Philippe Buisseret, secrétaire général de FIEB.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments va réévaluer son avis pour le moment favorable sur ces édulcorants. 

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