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Rassemblement de soutien pour la jeune fille qui s'est suicidée après avoir été victime d'un viol collectif: "La violence contre les femmes est une autre pandémie", réagit De Croo

Le 15 mai, une adolescente de 14 ans a été violée dans le cimetière Westerbegraafplaats de Gand. Elle avait rendez-vous avec un ami, mais quatre autres jeunes les ont rejoints. Ils sont suspectés d'avoir violé la victime tout en se prenant en photo et d'avoir ensuite diffusé les images sur les réseaux sociaux. Quatre jours après son viol, la jeune fille s'est donné la mort.

Une veillée silencieuse a été organisée mercredi soir à Gand pour la jeune fille de 14 ans originaire de Gavere qui s'est suicidée après avoir été victime d'un viol collectif. Une centaine de personnes étaient présentes, dont le Premier ministre Alexander De Croo, le bourgmestre de Gand Mathias De Clercq et divers membres du collège échevinal. L'atmosphère était sereine.

Des messages avaient été écrits sur le sol à la craie: "Justice maintenant !", "Croyez-nous", "Ne blâmez pas la victime", "Restez loin de nos corps", "Ne dites pas à vos filles comment s'habiller, dites à vos fils comment agir".

L'organisatrice de cette veillée silencieuse, Jamila Channouf, a voulu lancer un appel. "Nous aimerions voir des messages comme celui-ci apparaître sur le trottoir partout en Flandre, des messages pour les agresseurs, mais aussi pour les victimes: en parler, porter plainte".

 Il n'y a pas de place pour cela dans notre pays

Le Premier ministre De Croo, resté en retrait, avait une motivation personnelle similaire pour assister à la veillée. "Je suis ici avant tout en tant que parent. J'ai moi-même des enfants de cette tranche d'âge de la même région, du même type d'école. Je veux apporter mon soutien aux parents et à toutes les personnes concernées."

Comme beaucoup de Belges, le Premier ministre est choqué par ces événements tragiques. "Nous ne pouvons pas accepter qu'une jeune fille soit à ce point désemparée, ne trouve aucune aide et pose alors un geste fatal. La violence contre les femmes est une autre pandémie. C'est quotidien et il n'y a pas de place pour cela dans notre pays. Si les mesures qui sont en place aujourd'hui sont insuffisantes, alors nous devons prendre des mesures supplémentaires. Attendons le résultat de l'enquête et voyons ensuite ce qui est nécessaire".

Deux minutes d'applaudissement ont suivi deux minutes de silence. Toute personne ayant des idées suicidaires peut contacter la ligne d'écoute du Centre de Prévention du Suicide au 0800 32 123 (elle est anonyme, gratuite et disponible 24h/24). Plus d'infos sur www.preventionsuicide.be.

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