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Scandale dans le judo flamand: mains baladeuses sur des adolescentes et dénigrements sexistes

La fédération flamande de judo a affirmé lundi soir prendre à bras-le-corps la problématique des comportements abusifs ou inappropriés, après que des témoignages d'ex-judokates sont apparus dans les médias flamands ces derniers jours, évoquant une atmosphère machiste avec son lot de dénigrement verbal et d'agissements inadéquats à caractère sexuel. La fédération flamande a tenu une réunion de son conseil d'administration lundi soir sur cette question, et a tenu ensuite à souligner dans un communiqué les outils existants censés permettre de combattre ces dérives.

"La Fédération flamande de judo a un organe objectif et indépendant qui peut examiner des plaintes et se prononcer: la commission de discipline. Tous ceux qui ont été victimes d'un comportement abusif ont le droit de déposer une plainte auprès de cet organe, ce que nous soutenons pleinement, en tant que fédération", souligne la VJF. "Nous allons examiner si elle est suffisamment accessible, et/ou si nous devons prendre d'autres initiatives telles qu'un point de contact spécifique auquel les athlètes pourraient discrètement parler". La fédération encourage d'ailleurs tous les clubs, entraineurs et judokas, à utiliser au maximum les outils et campagnes déjà mis en place, ajoute-t-elle.


Une médaillée de bronze brise le silence

Ces derniers jours, les témoignages d'Ann Simons, médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000, ont secoué le monde du judo en Belgique. Selon elle, une "culture d'intimidation sexuelle" régnait au sein de la fédération durant sa formation et sa carrière. Les remarques "dénigrantes, souvent teintées sexuellement" étaient monnaie courante, y compris visant des jeunes filles encore adolescentes, affirme l'ex-judokate.


Les langues se délient

D'autres ex-judokates ont ensuite, durant le week-end, appuyé les dires d'Ann Simons dans les médias, dont l'ancienne championne de Belgique junior Niki Heylen, qui affirme avoir été écartée après avoir rapporté des propos inadéquats. Une autre ex-judokate indiquait quant à elle que les coachs avaient facilement des mains baladeuses.


Pas une seule personne visée

Selon la fédération flamande de judo, ces accusations visent cependant "différentes personnes au sein et en-dehors de notre structure, et pas seulement une seule personne, qui est encore active chez nous". Ann Simons avait en effet clairement visé un entraîneur, qui, contacté par les médias, nie tout comportement anormal. Ce coach, "D.B." travaille actuellement pour la VJF. "Les faits qu'évoquent Ann Simons ont été discutés en 2006 avec toutes les parties, dont le COIB", avance encore la VJF. "Le conseil d'administration souhaite rassembler à nouveau les parties impliquées, avant d'envisager d'autres actions".

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