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SMS pornos, visites à domicile, propos déplacés: une star des médias flamands croule sous les accusations de harcèlement

L’information a fait l’effet d’une bombe, dans le nord du pays. Bart De Pauw, un réalisateur et présentateur de télévision très connu en Flandre, a été, lui aussi, accusé de harcèlement sexuel. Depuis que ce scandale a éclaté, les Flamands sont divisés entre partisans et adversaires de cette icône médiatique qui a d'ailleurs tenu à présenter, publiquement, ses excuses.

Bart De Pauw c’est la star des médias en Flandre. Présentateur vedette, acteur, réalisateur, humoriste son nom est associé aux émissions les plus populaires du Nord du pays. Et cela depuis trente ans. Le choc est énorme en Flandre depuis que le scandale a éclaté il y a une dizaine de jours. Une affaire menaçante pour l’identité flamande, titre même l’éditorialiste du Knack.

Bart De Pauw a été viré dimanche soir par la VRT alors même que son émission diffusée à ce moment-là rassemblait 1.200.000 téléspectateurs. La veille, le parquet avait perquisitionné les bâtiments de la télévision publique flamande et interrogé son grand patron.

"Le harcèlement ne consistait pas en l’un ou l’autre message comme je l’ai entendu de Monsieur De Pauw mais en centaines de messages qui étaient souvent sexuels voire pornographiques. Et en plus il ne les envoyait pas seulement de son numéro de GSM connu mais d’autres cartes SIM pour ne pas être démasqué", explique Paul Lembrechts patron de la VRT.


SMS, visites à domicile,... les femmes se sentaient traquées

Bart De Pauw est accusé de comportement inapproprié. Il aurait aussi rendu des visites impromptues au domicile de ces femmes qui se sentaient traquées. L’homme a annoncé lui-même son licenciement dans une vidéo, comme le lui a conseillé l’agence de communication de crise à laquelle il a fait appel.        

"Pour être clair, tout ceci n’est pas une blague. La personne de confiance de la VRT a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’agressions physiques mais principalement de SMS au ton flirtant. Il a aussi été fait rapport de harcèlement. S’il m’arrive d’être flirtant, mon intention n’a jamais été de blesser qui que ce soit. Et si c’était le cas, je voudrais m’en excuser très sincèrement", a indiqué Bart De Pauw dans son message.


Les victimes sont des femmes connues et veulent préserver leur tranquilité

Les victimes ont toutes voulu rester anonymes. Elles sont défendues par un ténor du barreau spécialisé en matière de mœurs. "Cela n’a rien à voir avec le fait qu’elles n’assument pas leurs accusations. Mais elles sont connues et donc elles préfèrent préserver leur intimité", explique Christine Mussche, avocate.

En Flandre chacun choisit son camp. Bart De Wever estime quant à lui que l’homme de télévision a droit à une seconde chance. L’affaire De Pauw divise le Nord du pays entre sympathisants des victimes et défenseurs de la star des médias.  

Pendant ce temps, la justice fait son travail. Une enquête a été ouverte.  

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