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La famille a fui l’Albanie il y a 8 ans. Elle était, dit-elle, en danger et a introduit immédiatement une demande d’asile qui sera refusée à trois reprises. Il y a deux jours, la police a frappé à leur porte.
"La police est arrivée à sept heures et ils nous ont dit de les accompagner au commissariat. Ils nous ont interrogés et ils nous ont donné une lettre. Ensuite, ils nous ont emmenés dans cette maison. Je suis un peu triste et j’ai peur", confie Kejda, 9 ans.
La famille tente par tous les moyens de rester en Belgique mais à n’importe quel moment, elle peut être renvoyée vers l’Albanie.
"On fait des démarches pour rester ici mais on ne sait pas où. Quelques amis nous aident. Nous espérons rester ici", déclare Kljedis, 11 ans.
"Une histoire classique"
Les enfants réussissent très bien à l’école et ont beaucoup d’amis. C’est un choc pour tous selon la directrice. "Ce qui est important, c’est qu’ici vous touchez aux droits de l’enfant. On ne peut pas arracher quelqu’un de son environnement de confiance. Ces gens sont ici depuis huit ans", souligne-t-elle.
Theo Francken, lui, renvoie la responsabilité aux parents qui ont très vite reçu dès 2011, une décision négative.
"C’est une histoire classique. La famille choisit d’enchaîner les procédures inutiles, cherchant à s’intégrer dans l’illégalité. Nous ne pouvons défendre cela", indique le cabinet du secrétaire d’Etat qui précise également que le troisième refus de la demande d’asile date de la mi-juin, soit avant la rentrée scolaire, et que la famille n’a jamais répondu aux propositions d’aide au retour volontaire.