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Près de 200 emplois menacés chez Vinçotte: les syndicats refusent les licenciements et menacent

Les syndicats au sein de Vinçotte n'ont pas caché leur colère après l'annonce d'une restructuration menaçant 195 emplois sur les quelque 1.600 que compte l'entreprise de contrôle et de certification. Si la direction ne revient pas sur sa décision, des actions seront organisées, avertissent les organisations syndicales. "Il n'est pas exclu qu'un certain nombre de travailleurs débrayent spontanément. Les syndicats annoncent, à partir du 2 mai, une "opposition coordonnée (...) avec des grèves et des actions."

La direction a justifié ses intentions par une baisse de part de marchés, mais ce recul est la faute de la direction, selon le responsable syndical qui pointe la réorganisation menée dans le cadre de "Vinçotte 3.0". Cette réorganisation a conduit certains inspecteurs à devoir faire face à un surcroît considérable de missions là où d'autres sont amenés "à se tourner les pouces". Résultats des courses: malgré un même nombre de travailleurs, beaucoup moins de missions peuvent être menées à bien, selon Jan Meeuwen.

Des actions avaient déjà été menées le 17 février dernier, dans l'entreprise et au siège de Vilvorde, contre cette réorganisation.

Par ailleurs, des tensions sociales étaient déjà apparues après la décision de la direction, l'année dernière, de réduire unilatéralement de 18 à 8 le nombre de mandats de la délégation syndicale. Les syndicats s'y sont opposés, ce qui a empêché la mise en place d'une délégation syndicale au sein de l'entreprise. "Cela fait clairement partie de leur plan qui visait à d'abord restreindre les syndicats et à saper la concertation sociale pour ensuite pouvoir faire ce carnage social", conclut Jan Meeuwen, ajoutant que les syndicats s'attendaient à quelque chose après la fermeture du labo l'année dernière "mais pas de cette ampleur".

De son côté, la CSC a dénoncé vendredi, outre l'intention de licencier 195 travailleurs, "le fait que la plupart des conditions de travail négociées collectivement sont purement et simplement annulées". "Annuler les conventions collectives signifie que tous les travailleurs de Vinçotte sont immédiatement touchés par cette mesure drastique. Les prochains jours de congé, les dispositions sur le temps de transports et le temps de travail, celles autour des maladies de courte durée et des avantages sociaux... Vinçotte jette tout à la poubelle. La direction met de côté sans scrupule la paix sociale ainsi que tous les accords qui ont été fixés en tout sécurité et dans un climat respectueux", dénonce le syndicat chrétien, qui parle d'une attitude "scandaleuse" de la direction de l'entreprise.

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