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"Ces bêtes n'ont pas leur place ici en Belgique": des manifestants protestent contre l'arrivée d'ours polaires à Pairi Daiza, le parc répond (vidéo)

L'arrivée d'ours blancs, dès la fin 2019, au parc animalier Pairi Daiza à Brugelette continue à faire débat. Dimanche matin, plusieurs dizaines de manifestants représentant diverses associations de défense des animaux ont manifesté pacifiquement non loin du parc.

Ce matin, 25 associations belges manifestaient devant le parc Pairi Daiza. Cela représentait 80 manifestants, selon la police. L'agence Belga évoque environ 200 manifestants. Ils s'opposent à l'arrivée prochaine d'ours polaires dans le parc, qui viendraient d’un jardin zoologique australien. Pairi Daiza compte les accueillir d’ici la fin de l’année. "Ces bêtes n'ont pas leur place ici en Belgique, le climat n'est pas du tout approprié pour eux", estime une manifestante.

Le parc planche sur une installation unique en Europe : appelée la "terre du froid":  5000m2 d’espace extérieur, deux bassins d’eau de 450 et 220 m2 et 170m2 d’espace de soins.


"Un ours polaire peut effectuer plus de 70 kilomètres par jour, j'ai du mal à croire qu'il pourra faire la même chose à Pairi Daiza"

Jean-Michel Stasse, de l'association Wolf Eyes, était également présent. "Je suis un ancien soigneur dans les zoos, je vois bien les gens, ils viennent une ou deux minutes devant un enclos, puis ils s'en foutent, ils vont. C'est un produit, ce sont des animaux qui sont consommables".

Sophie Locatelli, de l'association "Le rêve d'Aby", explique: "Un ours polaire peut effectuer plus de 70 kilomètres par jour. J'ai du mal à croire qu'il pourra faire la même chose à Pairi Daiza. En plus de ça, c'est un animal qui nage énormément, qui peut descendre jusqu'à plusieurs dizaines de mètres de profondeur et rester en apnée très longtemps. Ça m'étonnerait qu'avec un bassin d'environ deux mètres de profondeur, il puisse faire la même chose".


"L'infrastructure va va répondre à 10 fois les normes qui sont prévues"

Le parc bat ces arguments en brèche. "Depuis plusieurs années, on a étudié l'infrastructure. Elle va répondre 10 fois aux normes qui sont prévues, de manière à ce que ces ours puissent être vraiment dans un bien être, bouger, s'isoler s'ils le souhaitent, avoir les bassins adéquats. Donc c'est vraiment un contexte où ils vont retrouver toutes les conditions naturelles de là où ils sont normalement", rétorque Jean-Jacques Cloquet, directeur opérationnel et commercial de Pairi Daiza.


"Nous avons une occasion unique d'expliquer à nos visiteurs les menaces qui pèsent sur ces espèces"

De son côté, Eric Domb, le fondateur du parc animalier, a récemment indiqué dans les colonnes du journal Le Soir que "jamais nous avons imaginé nous priver d'accueillir ces ours blancs qui sont les emblèmes de cette partie de la terre où le réchauffement climatique est le plus visible", soulignant encore que "grâce à eux, nous avons une occasion unique d'expliquer à nos visiteurs les menaces qui pèsent sur ces espèces et les moyens pour les préserver."

Aujourd’hui, Il reste environ 26.000 ours polaires dans le monde. L’espèce est classée comme "vulnérable". Une ONG internationale redoute un déclin de la population de 30% dans les 40 prochaines années.

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