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"Sale p***", "Cochonne", des jeunes montoises harcelées en pleine rue racontent

Elles sont victimes d'insultes, parfois plus. Des jeunes filles osent à peine à sortir en rue, notamment à Mons, même si cela se produit dans d'autres villes. L'université de Mons et la police prennent les choses au sérieux.

En pleine rue, des insultes mais aussi des regards insistants. A Mons, comme dans d'autres grandes agglomérations, certaines femmes sont victimes de harcèlement. "Le gars a commencé à dire 'sale pute' ", témoigne une Montoise. "En passant, j'entends un 'cochonne!' Explique-toi, développe!", ironise une autre jeune demoiselle victime de ce types de propos. Elle poursuit: "C'est le genre de regards qui te fait sentir que tu es vulgaire. Surtout de la part d'adultes, c'est bizarre."

Il existe plein de stratégies

Un sentiment d'insécurité grandissant que rencontre de jeunes Montoises près de la gare ou aux alentours de l'Université. Sur Facebook, certaines s'organisent pour sortir le soir en groupe. Une technique de défense, parmi d'autres. "Il existe plein de stratégies. Quand tu vois un mec sur le trottoir, tu changes de trottoir. Tu mets tes clés entre tes doigts pour être capable de te défendre. En tant que femme, tu passes ton temps à réfléchir à cela quand tu rentres seule", explique lune des jeunes filles sondées. Une autre, elle, indique: "On n'a pas beaucoup de choix; soit tu cours, soit tu ne réponds pas. On est pas armé de la même manière."

"Il n'y a pas de faits très graves à l 'heure actuelle"

Plusieurs plaintes de filles qui se sont fait suivre en rue ont été déposées. L'Université de Mons a réagi dans un communiqué: "Les autorités ont pris immédiatement la situation très au sérieux dès que des posts sur les réseaux sociaux ont été diffusés." La police montoise a déployé plusieurs patrouilles et a revérifié les images de caméras de surveillance à la recherche de prédateurs. Une personne a été auditionnée. Jean-Hubert Nicolay, chef de corps de la police de Mons-Quévy, détaille: "Deux ou trois personnes étaient incriminées. Une personne a été identifiée. Nous l'avons rencontré et interrogé. Cela suit son cours. Je tiens à préciser qu'il n'y a pas de faits très graves à l 'heure actuelle."

Ce jeudi après-midi, la police a rencontré les représentants des étudiants. Objectif, améliorer leur communication commune.

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