Accueil Actu

A Courcelles, une trentaine de gilets jaunes sont suffisamment organisés pour tenir "jusqu'aux élections"

Au campement des gilets jaunes de Courcelles (où se relayeraient une trentaine de personnes), tout est en place pour rester présent un long moment. Fauve, 29 ans et invalide, est présente au barrage depuis le mardi 20 novembre. Elle explique comment ils s'organisent. "On a fait un petit planning. On demande aux gens de dire si de telle heure à telle heure ils savent être là pour relayer les gens. Y'a une bonne coordination entre nous. Il n'y a pas de leader, pas de porte parole. On donne tous nos idées et on fait comme un petit vote. C'est comme ça qu'on fait parce que s'il y a des portes-paroles, des leaders, ça n'ira pas. On va dire que la personne parle pour le peuple alors que non. Parce que c'est le peuple qui est concerné par cette situation."

Thomas, 23 ans et actuellement au chômage, confirme. "Chacun a son rôle. On ne doit même pas se dire qui fait quoi. Tout le monde participe." Il montre des feuilles accrochées dans leur abri. "Là vous avez le planning pour être sur qu'il y ait toujours des gens sur le lieu. On a les règles à respecter pour que ça ne déborde pas. Et on ales tracts qu'on distribue aux citoyens pour qu'ils puissent aussi nous aider dans notre combat."


"Au finish", même si le gouvernement Michel est "occupé à se faire couler tout seul"

Sa présence sur le camp s'est intensifiée : "Au début je venais juste 10 minutes et maintenant ça fait 10 jours que je dors ici. Je suis déterminé aussi et si on ne va pas au bout, on va se faire manger."

Pas question pour eux que le mouvement faiblisse. "On est prêts à rester jusqu'au finish", assure Fauve. Pour elle, au finish, ça veut dire "les élections, jusqu'au mois de mai. si on doit rester on restera jusqu'au mois de mai".

Et ce n'est pas parce que le gouvernement Michel est occupé avec d'autres problèmes que le mouvement ne doit plus se faire entendre. "On voit bien qu'au-dessus ça ne va pas bien avec le pacte de l'immigration. Ils sont occupés à se faire couler tout seuls, mais les gilets jaunes sont là pour mettre un peu plus de pression."

Prochaine étape : le rassemblement à Bruxelles ce samedi.

À lire aussi

Sélectionné pour vous