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Après un cas de grippe aviaire détecté, les volailles seront confinées dès lundi à travers tout le pays: Vincent, agriculteur, s'est adapté

En raison de la détection d'un cas de grippe aviaire de souche H5N1 chez un canard sauvage à Schilde, le ministre de l'Agriculture David Clarinval a ordonné, vendredi sur avis de l'Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (Afsca), le confinement des volailles dans l'ensemble du pays à partir du 15 novembre.

Vincent Christiaens est agriculteur à Gran-Reng (Erquelinnes). Chaque jour, ses 450 poules quittent leur poulailler mobile pour une durée de 7h. Mais cette liberté touchera sa liberté dès lundi 15 novembre. "L'année passée, c'était prévu pour plus ou moins 3 mois. On est finalement arrivé à 6 mois. Donc cette année, on s'est dit qu'on allait mettre un filet. Ce sera quand même beaucoup mieux pour les poules", nous explique l'agriculteur. 

Le filet permettra les sorties des volailles. Ce matériel a coûté plus de 600 euros à l'éleveur. En réalité, l'investissement vaut la peine. Car on sait qu'une poule confinée pond mois. Vincent Christiaens a prévu de passer commande rapidement pour le filet. Le dispositif sera ensuite installé dans quelques jours.

Il faut être sûr que l'eau n'a pas été infectée

D'autres restrictions seront cependant à respecter. Il faudra protéger les volailles mais aussi leur eau et nourriture. Dès lundi, il ne sera ainsi plus question de les abreuver et les nourrir en extérieur. "Il faut absolument les abreuver avec de l'eau de ville, pas de l'eau de pluie. Il faut être sûr que l'eau n'a pas été infectée", indique Vincent Christiaens.

Très contagieuse, la grippe aviaire peut faire de gros dégâts dans les élevages. Mais la maladie est sans risque pour les consommateurs. "Il n'y a aucune indication que l'homme peut être impacté au niveau de sa santé, ni au niveau de sa consommation. Donc on peut manger la viande de volaille et les œufs, les yeux fermés", éclaire Jean-Sébastien Walhin, porte-parole de l'agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire.

Eviter les contacts avec les oiseaux sauvages est capital car les risques sont importants pour les élevages. "Je ne voudrais pas ne pas prendre toutes ces dispositions-là et que d'un coup, des poules aient la grippe aviaire. Car là, on viendrait toutes toutes les exterminer", ajoute l'agriculteur d'Erquelinnes.  

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