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Les travailleurs de Thirion continuent la grève: "Je travaille depuis 1994, mon épouse depuis 1992 et mon fils depuis 2014, si on va à la faillite…"

Une assemblée générale a eu lieu ce jeudi matin au siège des boulangeries Thirion à Ressaix près de Binche. 78 personnes étaient présentes pour voter pour poursuivre ou non la grève. Selon notre journaliste sur place, Justine Roldan Perez, 77 personnes ont voté pour poursuivre la grève au moins jusque dimanche et 1 seule personne a voté pour reprendre le travail.

"Les travailleurs ne sont pas satisfaits des réponses apportées par la direction concernant un possible investisseur, voire un repreneur. Ils dénoncent aussi les conditions de travail", a indiqué notre journaliste en direct dans le RTL INFO 13.

Le personnel est en grève depuis ce mercredi. Il bloque l'entrée du principal site de production. "Cela a un impact pour les 18 boulangeries de l'entreprise, qui sont toutes fermées", a précisé notre reporter.

L'entreprise a été reprise il y a deux ans par deux investisseurs du Brabant wallon mais elle est en difficultés financières.



Notre équipe a interrogé ce jeudi matin deux délégués syndicaux. Ils disent craindre pour leur avenir au sein de l'entreprise. "Evidemment que j'ai peur. Je travaille à la Maison Thirion depuis 1994. Mon épouse travaille également ici depuis 1992. J'ai mon fils qui travaille ici depuis 2014. Donc vous pensez bien que si on va à la fermeture ou la faillite, je ne sais pas comment on va faire. Tout le monde a des factures à payer, et c'est dur pour tout le monde", explique Carlo Bottaro, délégué CSC.

"Hier nous avons réfléchi. Nous avions peut-être quelques idées, mais on voit que ça n'aboutit à rien. On essaie de motiver les troupes. Mais ils ne veulent pas recommencer", réagit Steve Hirsoux, délégué CGSLB.



Le communiqué de l'entreprise

La direction a publié un communiqué plus tôt dans la semaine, dans lequel elle déplore l'action syndicale, sans nier les problèmes. "Dans un contexte où les actionnaires sont activement à la recherche de capitaux frais afin de boucler le financement d’un plan de relance, nous comprenons parfaitement les inquiétudes des uns et des autres, notamment par rapport à la surcharge de travail occasionnée par l’absentéisme mais aussi par rapport à l’avenir de l’entreprise. En parlant de l’avenir, la pérennité de la maison Thirion passe justement par des clients livrés quotidiennement en plaisirs gourmands et non pas par une interruption du travail. Pour cela, un retour de la paix sociale est indispensable", a notamment déclaré la direction.

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