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Carnaval à Charleroi: la Wallo'mobile récolte les idées noires "et ça fait du bien"

Pas vraiment de reprise pour les activités de carnaval. A Charleroi, les traditions ne seront pas abandonnées pour autant, le brûlage du corbeau aura bien lieu. Cette année justement il y a beaucoup d’idées noires à évacuer, une camionnette se rend dans des lieux symboliques pour les récolter.

La Wallo'mobile et ses artistes hauts en couleurs sont bien décidés à aller récolter les idées noires des carolos. Ils se rendent chez ceux qui sont les héros de cette crise, mais aussi chez ceux qui en sont les victimes, notamment les résidents des maisons de repos.

J’ai demandé que le virus parte. Et qu’on puisse sortir parce que moi ça fait 11 mois que je ne suis plus sortie.

En musique et en danse, c’est aussi l’occasion d’apporter un peu de légèreté et de sourire. "Ça fait du bien un peu, dit cette résidente de maison de repos. Ça change de tout ce qu’on voit. Je suis contente!" "Ah oui, je me suis bien plu et j’ai bien dansé," raconte une autre. "Ça défoule un peu. Parce que toujours rester enfermé… vivement que cette maladie-là soit passée," ajoute un homme.

Direction ensuite la caserne des pompiers pour coucher ici aussi sur papier ses mauvaises pensées, ses tracas et ses craintes. Cela fait beaucoup de bien, particulièrement cette année. "J’ai écrit les idées noires de l’année passée, raconte David, sapeur-pompier. En espérant que ce soit mieux cette année avec tous les malheurs qu’on a eu cette année."

"Il fallait absolument que les gens les écrivent, s’en débarrassent, explique Victor Gravy, comédien. Qu’on puisse les mettre dans la panse du corbeau et cramer tout le bazar. Franchement, après l’année qu’on vient de passer en 2020, les gens n’ont pas une ou deux idées noires, ce sont que des idées noires."

Le corbeau de six mètres est encore en construction. C’est à l’intérieur de celui-ci que les idées noires seront brûlées comme le veut la tradition. Un brûlage qui aura néanmoins lieu cette année à huit-clos dans un lieu tenu secret. "On encourage tous les carolos à regarder le brûlage sur les réseaux, sur la télévision locale, détaille Fabrice Laurent, directeur du Centre Culturel de Charleroi. Pour que ces idées noires partent en fumée, il y a une condition, il faut assister au brûlage sinon ça ne marche pas."

D’ici là, les carolos peuvent déposer leurs idées noires au Centre Culturel de Charleroi ou les envoyer via un formulaire anonyme.

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