Accueil Actu

Charleroi: un nouveau four incinérateur de déchets crée la colère chez les riverains (vidéo)

Les habitants de Pont-de-Loup, près de Charleroi, s'opposent au renouvellement d'un four incinérateur de déchets. Ils dénoncent notamment des répercussions sur la santé.

Certains habitants de Pont-de-Loup mènent en ce moment un combat contre le projet de rénovation de l'un des deux fours incinérateurs de déchets basés dans la commune. Pourquoi? "Parce que le renouvellement du four trois impliquerait la pérennisation de l'incinération sur le site et ça, nous n'en voulons pas, explique Irma Fabro, responsable du comité des riverains ICDI, à Julien Crête et Samuel Lerate. On a déjà assez donné pendant de nombreuses années."

Une enquête publique et une pétition

Depuis quelques jours, une enquête publique a été lancée. Certains riverains ont décidé de se mobiliser en créant une pétition. Ils dénoncent des retombées sur la santé, notamment sous forme de cancer. "La pollution supplémentaire, si petite soit-elle, risque d'être une pollution de trop", s'inquiète Jean-Pierre Marique, membre du comité de riverains ICDI.

Ce projet coûterait 62 millions d'euros, une dépense inutile selon eux. "Leur volonté, c'est de pérenniser l'outil ici en freinant toutes les alternatives qui permettraient de réduire les quantités à incinérer et de se passer du nouveau four."

Des avantages écologiques non négligeables pour l'ICDI

Du côté de l'ICDI, le discours est différent. Pour le service de gestion des déchets, sans le remplacement du four, il serait impossible de traiter les 110.000 tonnes qui arrivent là chaque année. Il faudrait utiliser 4.500 camions pour transporter les surplus. Le nouveau projet offre également des avantages écologiques, comme l'affirme Olivier Bouchat, directeur général de l'ICDI. "La nouvelle technologie permet de réduire considérablement les émissions atmosphériques. On parle quand même d'une diminution de 90% pour ce qui est des dioxines. C'est évidemment un projet qui apporte indéniablement des avantages sur tous les compartiments de l'environnement."

L'enquête publique se clôturera le 9 janvier. Certains bourgmestres ont décidé de soutenir les riverains dans leur combat.

À la une

Sélectionné pour vous