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Dangereuse manœuvre sur le Ring de Mons: un chauffeur de poids-lourd fait marche arrière et traverse un chantier

C'est une manœuvre sans conséquence dramatique mais qui pourtant constitue une infraction du plus haut degré. Un chauffeur poids-lourd s'est rendu coupable mercredi matin sur la R5 à Mons d'une marche arrière sur une autoroute. Sylvaine était juste derrière dans sa voiture. Elle a assisté à la scène au premier rang.

Il est environ 11 heures ce mercredi matin. Sylvaine et son mari quittent leur domicile à Mons pour réaliser quelques courses. Ils empruntent la R5, l'autoroute périphérique montoise. Devant eux, un camion d’envergure roule à faible allure, 30 km/h environ. Le tronçon est en travaux et de nombreux panneaux de signalisation réduisent la circulation sur une seule et unique bande.

Soudain, le camion freine et marque l’arrêt. A la surprise de Sylvaine et de son époux, le conducteur du camion immatriculé à l’étranger sort de son habitacle. "Il a fait de grands gestes avec ses mains. Il souhaitait que nous reculions tous", raconte Sylvaine via le bouton orange Alertez-nous. Très vite, le couple de Mons comprend que le chauffeur routier souhaite récupérer la sortie d’autoroute de Frameries qu’il vient de rater quelques mètres plus tôt.

Sous les yeux ébahis des autres conducteurs, le chauffeur entame une marche arrière sur une autoroute et oblige par conséquence les autres véhicules à en faire de même car la circulation est réduite à une seule bande. Sylvaine s’exécute. "C’était le bazar, je me suis dit ‘Ce n’est pas possible!!'". Mais la manœuvre coince. Le poids lourds prend alors une décision surprenante. "Il est passé à travers tous les panneaux de signalisation. On ne s’attendait pas du tout à ça", fait savoir Sylvaine. 

La double peine

En moins de 5 minutes, le chauffard vient de faire marche arrière sur une autoroute et de passer à travers un chantier pour emprunter la sortie qu’il avait manquée quelques mètres plus tôt. Pour Benoit Godart, porte-parole de Vias, l'Institut Wallon pour la Sécurité Routière, "il n’y a rien de pire". Et pour cause, les agissements du conducteur constituent une infraction du 4ème degré. Dans les infractions de la même catégorie, on retrouve les conducteurs fantômes ou encore les auteurs de courses poursuites.

L’auteur de l’infraction risque une déchéance du droit de conduire et des milliers d’euros d’amende. "Le juge n'aurait pas d'autres choix', ajoute Benoit Godart.  En traversant le chantier et en percutant les différents panneaux de signalisation, le chauffeur n’a fait qu’aggraver son cas. "Ce monsieur a pris des risques démesurés. Mieux vaut perdre 20 ou 30 minutes de plus que de mettre en danger la vie d’autrui", ajoute Benoit Godart qui enchaine en guise de conclusion: "D’autant plus que le chauffeur risque de perdre son boulot s’il n’a plus son permis de conduire. C’est doublement dommageable car, il nuit à la réputation de son entreprise également."

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