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Chimay: il met le feu à une voiture dans laquelle se trouvait le conducteur

Un habitant de Chimay a comparu jeudi devant le tribunal correctionnel de Charleroi, pour avoir mis le feu à une voiture alors que le conducteur était à bord. Les faits avaient été initialement qualifiés de tentative de meurtre.

En mai dernier, Grégoire B. avait aspergé d'essence une voiture à bord de laquelle se trouvait une de ses relations, avec qui il était en mésentente. L'incendie avait été rapidement circonscrit mais son geste avait été tout d'abord considéré comme une tentative de meurtre, avant d'être requalifié.

A l'audience, Grégoire B. a expliqué qu'il était, ce jour-là, sous le coup de mauvaises nouvelles concernant son environnement familial. De plus, il venait de recommencer à boire de l'alcool en grande quantité, après avoir respecté, huit mois durant, un sevrage alcoolique total. Enfin, il avait appris que des rumeurs circulaient à son propos, le mêlant à une affaire de stupéfiants. Muni d'un bidon d'essence, il s'était alors dirigé vers la voiture où se trouvait l'auteur de ces rumeurs, et l'avait aspergée d'essence avant d'y mettre le feu. La voiture avait heureusement démarré aussitôt, ce qui avait éteint le début d'incendie, sans que l'occupant soit blessé. Dans son réquisitoire, le parquet a indiqué que Grégoire, alors en liberté conditionnelle, avait été condamné en 2005 à quinze ans de prison par la cour d'assises. Il avait été libéré cinq ans plus tard. "Le fait d'avoir appris de mauvaises nouvelles et d'être l'objet de rumeurs malveillantes ne peut suffire à justifier son geste", a souligné le magistrat, qui a réclamé une peine de trois ans de prison.

A la défense, Me Mairiaux a plaidé que le prévenu, actuellement en détention préventive pour ces faits mais toujours sous le statut de la liberté conditionnelle, ne s'était nullement signalé depuis 2010. Sa vie s'est d'ailleurs stabilisée, jusque dans les rapports qu'il entretient depuis lors avec ses proches. Il a demandé une mesure de probation autonome, prévoyant l'abstinence complète en matière de consommation d'alcool. Jugement le 23 novembre.

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