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Elle accuse son mari d'avoir tenté de l'immoler car "elle refusait de se radicaliser": la version de ce dernier est tout autre (vidéo)

Un homme de 26 ans a été placé sous mandat d'arrêt mercredi pour tentative de meurtre. La veille, il avait tenté d'immoler sa femme en l'aspergeant d'ammoniaque et en approchant la flamme d'un allume-gaz à Montignies-sur-Sambre. La victime avait quitté l'auteur qui se serait radicalisé ces derniers temps. Selon l'épouse, il aurait voulu la tuer car "elle refusait de se radicaliser". Mais la version du mari est complètement différente. Un reportage de Julien Crete et Thomas Decupere.

Les faits se sont produits mardi matin dans la rue de l'Espérance à Montignies-sur-Sambre. La victime se promenait en rue avec sa soeur lorsque son époux est apparu. La veille, le couple s'était disputé et la jeune femme avait décidé de le quitter. Elle lui reprochait de se radicaliser, l'empêchant de passer son permis de conduire, de sortir et l'obligeant à porter l'habit traditionnel, ce qu'elle n'acceptait pas.

Muni d'un allume-gaz et d'un bidon d'ammoniaque, l'auteur a tenté d'immoler sa compagne mais a été repoussé de justesse par la soeur de cette dernière. Les deux jeunes femmes se sont ensuite réfugiées chez un riverain qui a prévenu la police. Selon la victime, l'homme de 26 ans aurait voulu l'immoler car "elle refusait de se radicaliser".


Une version différente

Recherché par les forces de l'ordre, l'individu s'est rendu. Il nie les faits tels que racontés par la victime et sa soeur. Selon sa version, c'est lui qui aurait été agressé. "Il y a effectivement une accusation qui est faite par son épouse qui l'accuse d'avoir jeté de l'ammoniaque sur elle et d'avoir tenté d'y mettre le feu. Les déclarations de monsieur sont aux antipodes de celles de madame. Lui estime être la victime des agissements de madame qui aurait tenté de lui jeter l'ammoniaque dessus pour lui faire prendre la fuite", a détaillé Laurent Poisson, avocat du suspect, au micro de Julien Crete. Il est impossible de savoir ce qui s'est réellement passé. Le couple qui a trois enfants se serait disputé la veille.


La visite domiciliaire n'a rien révélé d'anormal. "Aucun élément de radicalisation n'a pu être trouvé. Le profil de monsieur ne correspond pas à de la radicalisation. Il n'en parle pas. Il n'y a que madame qui en parle dans sa déclaration", a ajouté l'avocat.


Déféré devant la juge d'instruction mercredi, il a été placé sous mandat d'arrêt pour tentative de meurtre. Il comparaîtra vendredi devant la chambre du conseil de Charleroi.

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