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La mobilisation de parents va-t-elle sauver la petite école d'Houthem? Il ne manque plus qu'un élève

Menacée de fermeture à cause d'un nombre insuffisant d'enfants, l'implantation maternelle de l'école communale de Comines-Warneton pourrait bien être sauvée grâce à l'action de parents. Alors qu'il manquait encore 5 élèves pour la rentrée prochaine il y a à peine quelques jours, il n'en manque désormais plus qu'un seul à trois jours de l'échéance. Pour exister, une école doit attirer un minimum d'élèves. Régulièrement, de petits établissements, souvent localisés dans des villages, sont en péril car ils n'atteignent pas leur quota d'inscriptions nécessaire à leur survie. C'est le cas de l'implantation maternelle de l'école communale de Comines-Warneton située dans la bourgade d'Houthem. Vendredi dernier, les parents ont appris avec stupeur la menace de fermeture dès le 30 juin prochain. "C’est avec une grande tristesse, que le Pouvoir Organisateur, l’équipe éducative et moi-même devons vous annoncer sa fermeture définitive ce 30 juin 2019 par manque d’effectif" , annonçait la directrice dans un courrier. "C'est ce matin que la terrible nouvelle nous est communiquée, celle que notre école va fermer" , déplorait en écho une maman sur Facebook.

Normalement, l'échéance est fixée au 30 septembre. Mais, lorsqu'il y a quelques jours, la directrice a constaté qu'il manquait 5 élèves pour atteindre les 12 nécessaires pour maintenir l'unique classe de l'implantation, elle a préféré prendre les devants. Non par facilité mais pour que les parents puissent prendre leur disposition et que les enfants n'aient pas à changer de classe fin septembre lorsque, un mois après la rentrée, on leur annoncerait que l'école ne subsistait pas.

Telle était la situation il y a quelques jours. Mais, depuis ce courrier, des parents se sont mobilisés pour sauver l'école où se sentent si bien leurs enfants, où enseignent une institutrice (assistée par une seconde institutrice car en 3/4 temps) et une puéricultrice très appréciées. "La petite école est exceptionnelle de part sa taille familiale et de la qualité formidable de l'enseignante. Elle est un petit paradis pour ces petits bouts de choux", décrit Sébastien, le papa d'une écolière via notre bouton orange Alertez-nous. "Sous les ailes de l'institutrice, madame Laurie et la puéricultrice, madame Sophie, les petits vont à l'école tout en étant chez eux. Cette école est un bijou rare", fait savoir une maman sur la page Facebook Sauver l’école maternelle Communale de Houthem créée le 21 juin dernier.

Et le mouvement a commencé à porter ses fruits. Des parents sont parvenus à en convaincre d'autres d'inscrire ou de laisser leurs enfants dans l'école. Ce jeudi, quand nous avons appelé la directrice, celle-si se réjouissait: il ne manquait désormais plus qu'un élève pour garantir la viabilité de l'implantation.

La directrice, en place depuis six ans, raconte que dès sa première année, l'école avait failli fermer. Et depuis, "chaque année, je suis obligée de me battre", dit-elle. En cause: la concurrence de plus grandes écoles. De nombreux parents privilégieraient ces établissements qui ont l'avantage de rassembler les années maternelles et primaires et, du fait de leur taille plus importante, de disposer de moyens plus élevés. Elle évoque la chanson "Les oubliés" qui raconte justement les difficultés de ces petites écoles de campagne. Avec notamment cette  analogie avec les petits commerces qui souffrent de la concurrence des supermarchés. Mais comme certains d'entre eux, la petite école d'Houthem, "le petit paradis pour les petits bouts de choux", pourrait bien ne pas avoir dit son dernier mot. Il ne reste qu'un dernier élève à accueillir. Et il reste trois jours.

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