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La saison des festivals a repris. Avec, comme chaque année, beaucoup de musique, des spectateurs déchaînés et de nombreux bénévoles, aussi, qui sont donc censés travailler gratuitement. Pour la première fois de son histoire, le festival de Dour a été contrôlé mercredi par l'auditorat du travail. Des irrégularités y ont été constatées, plusieurs échoppes ont été temporairement fermées et des bénévoles ont été sanctionnés.
L'auditorat du travail a mené mercredi une série de contrôles sur le site du Dour Festival. Des infractions, notamment en matière de bénévoles, ont été relevées. Les contrôles se poursuivront pendant toute la durée de l'événement, a-t-on appris jeudi, mais les scellés qui avaient été posés sur certaines échoppes ont toutefois été levés.
Tous les vendeurs en infraction
Le contrôle a été de grande ampleur et a mobilisé 45 inspecteurs sociaux accompagnés de nombreux policiers. En tout une centaine de personnes étaient présentes. Les autorités compétentes ont constaté de nombreuses irrégularités, notamment par rapport aux stands de vente d’objets. "Dans les shops de vente de vêtements, de vente de pipes à eau, etc, il n’y avait aucun shop qui était en règle. Ce sont tous des Français, des Italiens, des Hollandais qui viennent pour la durée du festival vendre leurs objets et il faut bien constater qu’ils n’ont fait aucune déclaration Limosa, donc c’est une déclaration spéciale à l’ONSS qui annonce son arrivée en Belgique. Donc ils étaient tous en infraction", a expliqué Charles-Éric Clesse, de l'auditorat du travail de Charleroi, au micro de Benjamin Samyn pour RTL TVi.
Le problème des bénévoles
Autre problème constaté, celui des bénévoles. Certains s’occupent de l’accueil, de la fouille à l’entrée du site, ce qui est interdit par la loi sur le gardiennage. De plus, ils perçoivent une indemnité de 32,71€, ce qui est autorisé, mais ils bénéficieraient de certains avantages comme des chèques repas et des tickets boissons, ce qui va à l’encontre de la législation. L’auditeur du travail parle d’un véritable système mis en place. "On a une utilisation de plusieurs centaines voire milliers de bénévoles sur le festival de Dour. Ils ne coûtent absolument rien à l’organisation alors que certains postes-clés devraient être impérativement tenus par des gens déclarés à la sécurité sociale. Donc dans ce volet-là, il y a manifestement une organisation pour avoir un moindre coût et un bénéfice accru", a précisé M. Clesse.
"C'est la première fois que l'auditorat effectue des contrôles au Dour Festival. Nous avons aussi restitué les véhicules saisis aux sociétés étrangères travaillant dans les shops de t-shirts. Seuls les bénévoles travaillant à l'accueil et au contrôle des festivaliers ont été obligés d'arrêter d'occuper ces postes, étant en infraction quant à la loi sur le gardiennage", a ajouté Charles-Éric Clesse. Vu le nombre d’infractions, l’auditeur du travail et la direction du festival vont se rencontrer en septembre pour faire le point sur la situation.
