Partager:
Tahar vient d’être acquitté, il fréquentait la mosquée de Farciennes. La justice l'a soupçonné d’être un recruteur et d’avoir envoyé vers la Syrie deux jeunes adultes. Pour la première, il s’exprime face a une caméra, en commentant cette décision. "Ma réputation et mon honneur ont été ternis durant toutes ces années. Et certaines personnes penseront encore que tout cela est vrai", souffle-t-il.
Son avocat, Sébastien Courtoy, spécialisé en matière de terrorisme, évoque des défaillances dans l'enquête. "J'ai une pensée émue pour le parquet fédéral et surtout pour le policier qui a fait cette enquête à surcharge contre mon client, et qui a monté de toutes pièces cette accusation qui n'a ni queue ni tête, et qui ne repose sur aucun élément matériel", indique-t-il.
Un délai d'épreuve de 5 ans
Les deux jeunes qui étaient partis vers la Syrie avant de faire demi-tour une fois arrivés en Turquie, écopent quant à eux d’une suspension probatoire du prononcé.
"Les faits sont considérés comme établis, il y a un délai d'épreuve pendant 5 ans. Pendant celui-ci, l'intéressé doit respecter des conditions précises. Si elles ne le sont pas, les conséquences pourraient être un retour vers les ennuis judiciaires", précise Fabian Lauvaux, avocat de l'un des inculpés.
2 ans de prison ferme pour le recruteur
"Je pense que le tribunal doit être capable d'attribuer une sanction qui permette à ces personnes d'avoir un avenir", complète Virginie Taelman, avocate de Tahar.
L' homme, que nous avions rencontré lors de l’ouverture du procès, écope de 2 ans de prison ferme. Il s'agit de la plus lourde peine en tant que recruteur dans ce dossier