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Interdiction des confettis: à Binche, ce n’est "pas du tout à l’ordre du jour"

Cette année pour le carnaval, 57 communes de Flandre ont décidé d'interdire les confettis. Mais à Binche, on ne se pose même pas la question. Pas de carnaval sans confettis. Reportage de Jimmy Méo et Gaetan Zanchetta.

La Grand-Place de Binche s’apprête à recevoir une pluie de confettis. À quelques jours du carnaval, et surtout du lundi gras célèbre pour ses batailles de confettis, les Binchois n’imaginent surtout pas devoir s’en priver.

"C’est le moment le plus sympa du carnaval. Le lundi c’est la grosse guerre sur la place, sur les cafés tout ça…", raconte un jeune homme.

"C’est beau, il y a plein de couleurs, le seul défaut, c’est pour les cheveux", juge une jeune femme.

"On en retrouve tout le long de l’année. Et quand on en retrouve plus, et bien le carnaval recommence", constate une autre.

Si les enfants s’amusent avec les confettis à Binche, ils sont interdits ailleurs en Belgique. 57 communes les ont bannis en Flandre, soit près d’une ville sur cinq au nord du pays. Les raisons sont d’abord écologiques. Non biodégradables, ils bouchent et encrassent les égouts. Puis économiques: un gros déploiement de personnel et de matériel communal est nécessaire pour nettoyer le lendemain.


"Bientôt ce sera le cas des oranges"

"Même si la Ville est sensible aux questions écologiques, une telle interdiction n’est pas du tout à l’ordre du jour, affirme Murielle Evard, responsable communication de la ville. Si l'on interdit les confettis, bientôt ce sera le cas des oranges, à causes des pelures par terre."

"Le confetti a toujours fait partie du carnaval", souligne Gautier de Winter, président de l’association pour la défense du folklore. "Pas que dans la région, mais partout dans le monde."

Il existe tout de même le confetti biodégradable, très rare parce que bien plus cher que l’habituel.

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