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L'abbé Jean George suspendu à Antoing: on lui reproche d'avoir échangé des messages "tendancieux" avec un adolescent sur Facebook

Après l'arrestation pour pédophilie d'un curé à Liège, un autre prêtre vient d'être suspendu à Antoing, près de Tournai. L'abbé Jean George est soupçonné d'avoir échangé, sur les réseaux sociaux, des messages "tendancieux" avec un adolescent.

L’affaire se serait déroulée le 10 août dernier entre le doyen d’Antoing et un jeune homme de 15 ans. Ce soir-là, l’homme d’église aurait entamé une discussion avec l’adolescent avec les réseaux sociaux. Il lui aurait posé des questions orientées et envoyé des messages tendancieux, abordant la sexualité. Très vite, l’évêque de Tournai a décidé de réagir. "Je l’ai rencontré et je lui ai demandé de démissionner. Je n’ai pas à dire s’il est quelqu’un qu’il faut mettre à l’instruction ou pas, ça c’est la justice qui s’en occupe. Mais une fois que la réputation est atteinte, je trouve qu’il est de mon devoir de demander de faire un peu de côté", estime Guy Harpigny, évêque de Tournai, au micro de Julien Crête.


Les habitants surpris par la nouvelle

Fin août, le domicile du doyen a été perquisitionné. Aucune image compromettante n’a été découverte, mais l’enquête se poursuit. Les habitants d’Antoing se disent surpris par cette nouvelle. "Je ne sais pas si c’est vrai ou pas. Cela surprend. On voit que cela continue tout le temps", a réagi une Antoinienne. "C’est étonnant. Je ne comprends pas. Je regarde les journaux et j’apprends ça", a confié une autre habitante de la ville.


Plus de 2,5 millions d’euros versés aux victimes

Cette semaine, un autre cas avec inculpation a fait déjà parlé de lui, en province de Liège. Cette année, d’autres situations ont été évoquées dans des points d’accueil qui existent pour recevoir les plaintes. Pour l’évêque, ce dispositif est indispensable. "Malheureusement, il y a encore des personnes qui se présentent. Nous ne sommes pas la justice. Nous sommes là pour des personnes pour lesquelles la justice ne peut plus rien faire", souligne Guy Harpigny, en précisant que l’on retrouve tous les profils. Depuis 2012, l’église belge aurait versé plus de 2,5 millions d’euros de dédommagement à des victimes d’abus. 628 dossiers lui ont été transmis.

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