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La police de Charleroi demande l'aide des citoyens pour attraper les dealers

La police de Charleroi demande aux habitants de la prévenir s'ils se font accoster par un dealer de drogue. Avant-hier, une patrouille a pu arrêter un homme qui avait sur lui plus de 26 grammes d'héroïne. Une information Sudpresse développée pour RTLINFO par Jimmy Méo et Xavier Preyat.

Un homme se fait accoster aux alentours de 17h alors qu'il se promène sur le boulevard Jacques Bertrand. Un individu lui propose de la drogue ouvertement, il refuse et tombe sur une patrouille de police à qui il indique la présence de ce présumé dealer. "Cette patrouille a procédé au contrôle d’identité de la personne qui l’importunait et nous avons retrouvé une grosse quantité de stupéfiants sur l’intéressé. Il a été privé de liberté et présenté au parquet", raconte David Quinaux, porte-parole de la police locale de Charleroi.L'individu interpellé était en possession de 26 grammes d’héroïne et plus de 5 grammes de cocaïne. Une grosse quantité prête à la revente.

Beaucoup dans ce quartier ont déjà aperçu ou ont été abordés par des dealers sans pour autant prévenir la police. Un citadin raconte ainsi comment il s'est fait approché par un dealer récemment: "Il monte dans ma voiture. Je croyais que c’était un copain, je lui dis ‘Qu’est-ce qui se passe ?’. Il me dit tu veux ‘quelque chose’ ? 'Mais t’es fou toi ou quoi ? Descends de ma voiture'. On était presque à se battre. Il a sorti un couteau et tout." "Prévenir la police ? Non, je ne le ferais pas", déclare un autre passant.


900.000 euros débloqués pour des patrouilles de police

La police de Charleroi souligne l’initiative du promeneur abordé mercredi soir. Elle appelle les citoyens à faire de même. "Avoir beaucoup plus de policiers sur le terrain fait que les gens sont beaucoup plus attentifs à ce qui se passe et n’hésitent pas à prévenir les services de police de toutes les situations suspectes ou infractions dont ils sont les témoins", explique David Quinaux.

"Ils les voient ici tous les jours. Ils sont partout. La police les voit. Il n’y a pas besoin de les dénoncer", estime un promeneur. "Les policiers savent exactement qui fait quoi, puisqu’il y a le système vidéo", juge un autre.

Ces dernières semaines, la police a considérablement renforcé sa présence dans le quartier de la ville haute. 900.000 euros ont été débloqués pour qu’il y ait toujours une patrouille prête à agir.

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