Partager:
Le septuagénaire, issu d'une famille d'agriculteurs de génération en génération au Roeulx, a comparu détenu, lundi, devant le tribunal correctionnel de Mons pour une tentative d'assassinat commise le 4 octobre 2017 sur son fils alors qu'il se rendait sur leur exploitation agricole familiale.
L'homme est en aveux de s'être muni de son fusil de chasse, de l'avoir chargé, d'avoir visé son fils pour tenter de le tuer. Selon le prévenu, cela faisait plusieurs mois que son fils tentait de s'approprier son exploitation agricole. Selon les proches, la discorde entre père et fils avait pour origine leurs visions différentes de la gestion de l'exploitation familiale.
Selon le ministère public, l'intention homicide et la préméditation sont établies par les aveux du prévenu qui a reconnu avoir réparé son fusil de chasse dans le but de mettre son plan à exécution. "Le détenu n'a aucun antécédent judiciaire mais compte tenu de la gravité des faits, de son risque de récidive, de l'absence de regrets, de sa détermination au moment du passage à l'acte ainsi que l'absence de remise en question du prévenu, une lourde peine s'impose",pointait le substitut Baert en réclamant une peine de dix ans d'emprisonnement.
À la défense, Me Discepoli a pointé le peu d'éléments matériels ainsi que le manque d'efficience des moyens (vieux fusils et vieilles cartouches) utilisés par le patriarche pour passer à l'acte. "Aucun impact de balle n'a été retrouvé, aucune cartouche percutée non plus et il n'y a pas eu de reconstitution." Détenu depuis les faits, le prévenu s'est engagé à ne plus entrer en contact avec son fils s'il venait à être libéré.