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Les chauffeurs de taxis qui déservent l'aéroport de Charleroi sont partis en grève: "On est là pour travailler, pas pour regarder les autres"

Des chauffeurs en colère depuis un bon moment déjà suite aux mesures anti-terroristes qui les empêche d'approcher du terminal. Ils estiment avoir perdu beaucoup de clients et voulaient le faire savoir. Reportage de Fanny Dehaye et Samuel Lerate.

Après les attentats du 22 mars, le parking-express de l'aéroport carolorégien a été mis hors service, en raison de sa trop grande proximité du terminal. Ce parking offrait une grande proximité d'embarquement et de débarquement des clients, sa suppression mène, selon les taximen, à une perte d'une partie de leurs recettes. Les sociétés de taxi déplorent que l'aéroport favorise la société de navettes Flibco, qui transporte elle aussi un nombre important de passagers.

La distance entre les places de parking des taximen et l’aéroport est beaucoup trop longue pour espérer de nouveaux clients. Depuis quelques semaines, c’est surtout la police qui interpelle les taximen en intensifiant ses contrôles. "De la feuille de route aux pneus, au gilet fluorescent... des bêtises, ils trouvent toutes les solutions pour nous faire sortir de l’aéroport", déplore Michele Dicara, chauffeur de taxi. 


"On passe des journées là-bas à ne rien faire"

Faire du bruit pour être entendu, c’est la seule solution que trouvent ces 140 chauffeurs. Direction l’hôtel de ville de Charleroi pour exprimer leur mécontentement. Avec le manque de travail, difficile de subvenir aux besoins de leur famille

"On charge tous les deux, trois ou quatre jours et c’est plus possible pour nous. On passe des journées là-bas à ne rien faire et tout ce qui s’en suit. Nous on est là pour travailler, pas pour regarder les autres", Michel de Venne, taximan

Problème, l’aéroport est un terrain privé. Le dossier ne concerne pas les autorités communales. Après plus d’une demi-heure de discussions, un accord provisoire est trouvé. Les chauffeurs se remettent au travail. Ils ont toutefois certifié qu’ils reprendraient la grève s’ils n’obtiennent pas plus de reconnaissance.

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