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Malgré une noyade aux Lacs de l'Eau d'Heure hier, les touristes continuent de nager dans une zone de baignade interdite

Un septuagénaire est décédé mercredi alors qu'il nageait avec son petit fils de 6 ans dans les eaux du lac de la Plate-Taille, sur le site des Lacs de l'Eau d'Heure, a indiqué le major Michel Méan, porte-parole de la zone de secours Hainaut-Est. La victime nageait dans une zone non surveillée et donc interdite à la baignade. Ce jeudi matin, certains touristes sont retournés à cet endroit précis et continuent d'y plonger malgré les interdictions et malgré les dangers. Les stewards des lacs essayent péniblement de les sensibiliser.

Ce jeudi matin alors que les prévisions météorologiques annoncent que le mercure va dépasser les 34 degrés Celsius, quelques personnes sont déjà présentes sur les berges du lac de Plate-Taille. Certains touristes vont se rafraîchir dans l' eau du lac. Les stewards sont présents pour leur rappeler que la baignade est interdite. "Je viens ici vous voir pour vous dire que la baignade n'est pas autorisée. Vous pouvez profiter de l'espace, il n'y a pas de souci", leur informe Céline Deflorenne, responsable des stewards aux Lacs de l'Eau d'Heure.

Les touristes sont plutôt réceptifs. Malgré la signalisation, certains affirment ne pas avoir connaissance de cette interdiction. "On a dit aux enfants d'y aller jusqu'aux genoux, après cela il faut faire attention. Il faut avoir un oeil sur eux, c'est important", détaille un père de famille.

Une autre mère interrogée par notre journaliste confie ignorer cette interdiction: "Je ne savais pas. Une steward nous a dit qu'on ne faisait rien de mal, mais qu'on ne peut pas dépasser la taille dans l'eau". 

Les stewards se sentent un peu impuissants. Ils n'ont que les mots pour faire respecter les règles. "Ils nous disent oui, on comprend bien et une fois qu'on est parti, ils commencent à reprendre leurs mauvaises habitudes", déplore Céline Deflorenne.

Des agents du service public de Wallonie patrouillent également. Des policiers et des zones locales et de la police fédérale sont aussi présents sur le site de 1800 hectare. Mais il est impossible de surveiller toutes les berges en permanence. Les autorités en appellent donc à la responsabilité individuelle.

"On peut comparer cela à quelqu'un qui ferait de l'excès de vitesse sur l'autoroute mais effectivement c'est 120km/h partout mais à partir du moment où vous roulez à 150 km/h, c'est votre responsabilité, et il faut en assumer également les conséquences qui risquent d'en découler", développe Pascal Dandois, directeur des opérations zone de police Hermeton et Heure. 

Suite à la noyade d'hier, les responsables du site ont entamé une réflexion pour une nouvelle signalétique. Des panneaux rappelant l'interdiction de baignade plus grands pourraient être installés sur les bords des plages.

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