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Mons: il séquestre sa compagne dans une cave et tente de la tuer à coups de couteau

La sixième chambre du tribunal correctionnel de Mons a condamné, lundi, A.D.M, (45 ans), à dix ans de prison ferme pour une tentative d'assassinat et la séquestration de sa compagne. Les faits sont survenus à Saint-Ghislain. Le prévenu a par contre été acquitté pour l'exploitation à la débauche.

A.D.M est détenu préventivement depuis le mois de mai 2018. Il est en état de récidive après avoir été condamné deux fois par la cour d'appel pour des faits de violence, notamment sur sa compagne. Le 18 mai 2018, le prévenu aurait tenté de tuer sa compagne, retrouvée par une voisine, le visage ensanglanté et les mains attachées.


"Je ne suis pas un proxénète car je ne la forçais pas"

Elle avait réussi à se libérer alors qu'elle était séquestrée dans une cave, après avoir reçu des coups de couteau. A.D.M avoue lui avoir donné un coup-de-poing avant de se saisir d'un couteau, qu'il avait abandonné la veille dans un fauteuil, car elle voulait qu'il quitte la maison alors qu'il payait le loyer. Il lui a donné quatre coups de couteau, dont un a touché le ventre de la victime. La jeune femme, blessée aux bras en se défendant, a crié et son fils, qui dormait à l'étage, est descendu, stoppant le prévenu. Mais ce dernier est ensuite allé l'attacher dans la cave avec des colsons et il a appelé des proches.

Au sujet de l'exploitation à la débauche, le prévenu avoue qu'il s'occupait des petites annonces et que l'argent récolté servait au ménage."Je ne suis pas un proxénète car je ne la forçais pas", avait-il insisté. "Jamais, dans ses antécédents, on a parlé de prostitution. Jamais en sept ans de vie commune, alors qu'il a été condamné pour des faits de coups et blessures sur sa compagne en 2014, ceci n'a été évoqué. Je soutiens qu'elle était consentante pour se prostituer", avait pour sa part plaidé l'avocat. Le tribunal l'a acquitté pour cette prévention. L'intention d'homicide était par ailleurs contestée.

"Il a agi sous le coup de la colère, sans intention de la tuer" avait plaidé la défense qui avait demandé de requalifier les faits en coups et blessures avec incapacité de travail. Pour le tribunal, la tentative d'assassinat et la détention arbitraire sont établis. Sur le volet civil, le tribunal octroie un dommage provisionnel de 5.000 euros à la victime, laquelle sera soumise à une expertise médicale pour évaluer le surplus.

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