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Dépistage gratuit des MST pour les locataires des logements sociaux de la Sambrienne: "Je trouve ça bien, surtout pour les jeunes"

Des tests de dépistage des maladies sexuellement transmissibles seront bientôt organisés gratuitement dans les quartiers et les cités de la Sambrienne. Cette société de logements sociaux de la région de Charleroi veut sensibiliser ses habitants. Certains estiment que la démarche est stigmatisante, mais sur place, elle est plutôt bien accueillie. Julien Crête et Benoit Demaret ont pu s’en rendre compte pour le RTLinfo 13H.

Des tests de dépistage de maladies sexuellement transmissibles vont être organisés directement dans les logements sociaux de Charleroi. Ces tests seront bientôt proposés aux 20.000 locataires de la Sambrienne. "On va faire des permanences dans nos six antennes du CCLP, le comité des locataires, et les gens auront la possibilité de venir se faire dépister de manière totalement anonyme et totalement gratuite", a expliqué Hicham Imane, président de la Sambrienne, au micro de Julien Crête pour le RTLinfo 13H.

"Je trouve que c’est un bon point"

L'objectif de cette opération est de sensibiliser les habitants à l'importance de la prévention. En pratique: une petite piqûre au bout du doigt et le résultat est obtenu dans la minute qui suit. Et les habitants que notre équipe a rencontrés sont plutôt séduits par l’idée. "La maladie se met partout quand même, donc pourquoi voulez-vous que ce soit stigmatisant ? Je trouve que c’est un bon point", a commenté l’un d’eux. "Je trouve ça bien parce que maintenant il y a beaucoup de maladies, on doit se méfier de tout le monde, surtout pour les jeunes, donc c’est bien", a réagi une autre.

Trois tests

C’est l'ASBL Sida IST de Charleroi qui organisera les dépistages de sida et de l’hépatite: "On a la possibilité de faire 3 tests, soit un test VIH simple, un test combiné VIH-syphilis, et un autre test pour dépister l’hépatite C", a expliqué Rudy Gooris, président de l’ASBL.

Rien de stigmatisant

Pour Rudy Gooris, rien de stigmatisant dans cette démarche : tout le monde doit être informé. "Il n’y a pas que dans les logements sociaux que les gens ont des prises de risques. Mais on sait que ce sont des gens qui se déplaceront un petit peu moins vers des structures de soin, par peur du coût, par peur du jugement".

La particularité de ces tests, c'est qu'ils seront gratuits. L'ensemble des frais sera pris en charge par l'Association. Le projet sera présenté au conseil d’administration de la Sambrienne en mars prochain et pourrait voir le jour début avril.

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