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Recrudescence des vols de... papiers-cartons dans le Hainaut: voici ce qu'ils rapportent

Recrudescence des vols de papier et de cartons dans le Hainaut. Un type de déchets qui vaut quand même 125 euros la tonne. Des voleurs profitent donc des jours de ramassage pour subtiliser les sacs, un vrai manque à gagner pour l’intercommunale chargée de les recycler. Reportage de Mathieu Langer avec Alain Hougardy.

Comme tous les mercredis matins, les ouvriers de l’ICDI procèdent au ramassage de plusieurs tas de papier et de cartons déposés sur les trottoirs, mais voici quelques semaines que les kilos diminuent. En cause, des vols de plus en plus nombreux. "On a déjà identifié certaines camionnettes avec des numéros de plaque, ce sont des riverains bienveillants qui nous signalent lorsque des camions qui n'appartiennent pas à l'ICDI prennent leurs cartons, donc ils téléphonent, on va chez eux prendre leur déposition et puis ça part à la police", explique Jean-Marc Lebon, un brigadier de l'ICDI.


Le sherry-picking

Ces quatre dernières années, le prix du papier a doublé. Cette année, comptez 125 euros la tonne, de quoi inspirer ces bandes organisées qui commettent ce qu’on appelle le sherry-picking. "Le sherry-picking c’est effectivement le fait qu’on nous dépossède de déchets qui ont une valeur positive sur le marché, et donc forcément c’est un manque à gagner pour les structures qui gèrent ces déchets" détaille le directeur général de l'ICDI, Olivier Bouchat.


Une perte de 75 000 euros par an

Avec une conséquence pour la facture du citoyen, car pour l’intercommunale qui gère ces déchets, le manque à gagner est énorme : une diminution de 1200 tonnes par an, soit près de 75 000 euros. "Ce qu’on peut demander aux citoyens c’est de nous avertir lorsqu’ils constatent que des véhicules banalisés vont prélever les papiers cartons qui sont normalement destinés à l’intercommunale, nous avertir, essayer de prendre le maximum d’informations sur ces véhicules tels que le numéro de plaque pour que l’on puisse porter plainte et récupérer le dommage", prévient Olivier Bouchat.

Mais l’impact de ce business tient aussi compte d’une autre réalité : le déclin du support papier au profit de la digitalisation de notre société.

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