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Sandra poursuivie pour avoir provoqué le décès d'un homme avec de l'oxycodone à Chapelle-lez-Herlaimont: 4 ans de prison requis

Le ministère public a requis vendredi devant le tribunal correctionnel de Charleroi une peine de 4 ans de prison avec un sursis contre Sandra D. Cette dernière, âgée de 40 ans, est poursuivie pour avoir délivré ou fourni un produit sans autorisation préalable ayant entraîné la mort et pour avoir facilité l'usage de stupéfiant avec la même circonstance aggravante. La prévenue reconnaît avoir donné un cachet d'oxycodone à un homme, décédé quelques heures après à la suite d'une insuffisance respiratoire.

Sandra D. est poursuivie pour deux préventions, en lien avec la délivrance d'oxycodone, médicament considéré comme un analgésique opioïde et dérivé de la morphine. Le 14 décembre 2018, à Chapelle-lez-Herlaimont, Sandra D. admet avoir donné un cachet d'oxycodone de son traitement personnel à la victime, ex-toxicomane. Ce matin-là, cette dernière ne se sentait pas bien. Sandra D., qui vivait avec la victime et la compagne de cette dernière, avait décidé de lui donner, selon elle, un seul cachet d'oxycodone pour le soulager. "Il était très très mal et me suppliait de lui en donner", a expliqué la prévenue. Selon cette dernière, en milieu d'après-midi, la victime ronflait. Pour le ministère public, l'homme était en réalité en détresse respiratoire et décèdera quelques instants plus tard. Pour le substitut Bury, Sandra D. a commis une faute grave et adopté une attitude criminelle en donnant, au moins, un cachet à la victime. "Il y avait un cocktail de substances dans l'organisme de la victime. Mais selon le médecin légiste, c'est bien l'oxycodone qui est à l'origine du décès. Et le niveau de concentration d'oxycodone présent dans le corps de la victime était largement supérieur au seuil thérapeutique." Une peine de 4 ans de prison avec sursis a été requise.  Me Corentin Dumont, à la défense, a plaidé l'acquittement pour la circonstance aggravante et une suspension du prononcé pour la délivrance du cachet. "Peut-on être sûr que le cachet qui a été donné par ma cliente est responsable du décès de la victime? Il existe un doute sur ce point. D'autant plus qu'il y avait d'autres substances dans l'organisme de la victime à sa mort."  Jugement le 11 juin prochain.

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