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Sébastien et ses collègues infirmiers ont soigné les victimes à Strépy-Bracquegnies: "Les premiers blessés étaient dans un état assez critique"

Suite au drame à Strépy-Bracquegnies, en plus des six personnes décédées, on déplore dix blessés graves et 27 blessés légers. Ils ont été soignés dans plusieurs hôpitaux de la région. À La Louvière, il a fallu appeler des médecins en renfort pour prendre en charge les victimes.

Après l'horreur, le calme semble tout doucement revenir aux urgences de l'hôpital de Jolimont. Sébastien, infirmier, se remet à peine de sa matinée. "On a fait pour un mieux, mais émotionnellement, ce n'est pas facile à vivre. Il y a des gens qu'on connaissait dans les blessés. C'est ça qui est difficile, mais on doit aller de l'avant. Avec les collègues, on a tout fait pour que ça se passe au mieux."

Il est 7h ce matin lorsque les premiers blessés sont transférés d'urgence dans cet hôpital. Certains souffrent de blessures sévères. Il faut aller vite pour intervenir. "Les premiers blessés qui sont arrivés ici étaient dans un état assez critique parce que renversés par le véhicule et toutes les blessures qui en découlent, donc beaucoup de fractures, des plaies ouvertes, de gros traumatismes liés à la voiture."

Une aide psychologique proposée

Pour faire face, le plan d'urgence hospitalier est déclenché. Les hôpitaux de la région se répartissent les blessés. Des urgentistes et chirurgiens sont appelés en renfort. "On a encore trois patients traités en soins intensifs, dans le cas des blessés graves, confie Christophe Delvoie, directeur exécutif du CHR Jolimont. Au niveau de l'activité ambulatoire des urgences, on n'a quasi plus d'arrivées liées à la tragédie de ce matin."

Sur place, une aide psychologique est aussi apportée aux témoins, aux victimes, mais aussi au personnel soignant bouleversé. "Le but de la mission aujourd'hui, c'est de venir un peu à chaud, voir comment les gens vont, comment ils ont vécu les événements et les signaux auxquels ils doivent faire attention pour la suite pour ne plus qu'ils soient impactés. Ici, on est dans l'adrénaline du moment, mais il y a tout l'après aussi, comment la fin de journée va être vécue", explique François Brouillard, psychologue et appui psychologique aux intervenants du Hainaut.

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