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Trois personnes interpellées à l'aéroport de Charleroi: elles ont ingurgité 70 ovules de cocaïne chacune

Trois personnes ont été interpellées pour trafic de stupéfiant à l'aéroport de Charleroi. Des voyageurs qui provenaient du même endroit. Deux d'entre eux étaient, en fait, des "mules", des passeurs, qui avaient ingurgité, chacun, 70 ovules de cocaïne, soit l'équivalent de 25.000 euros de stupéfiants. Une information RTL INFO développée par Benjamin Samyn et Xavier Préyat.

Les arrestations ont eu lieu lors des contrôles de police et douane menés au sein de l’aéroport de Charleroi. Les 3 trafiquants présumés venaient d’Italie et prenaient la direction de l’Espagne lors des interpellations.

L’un d’entre eux avait dans son estomac 77 capsules contenant de la cocaïne, le second 74. Soit 25 000 euros par personnes. Un troisième homme transportait dans une valise 6 kg de cocaïne et 2 kg d’héroïne pour une valeur 246.000 euros.

"On remarque une similitude par rapport au lieu de départ ainsi que le lieu intermédiaire et le lieu d'arrivée. Ce qui est tout à fait interpellant. Le magistrat instructeur va investiguer pour voir s'il n'y a pas association de malfaiteurs", a déclaré Nadège Pouossi, avocate des 3 suspects.

Les suspects sont originaires du Mali et du Nigéria. D’après leurs déclarations, ils étaient saisonniers en Italie et travaillaient dans les champs. C’est l’appât du gain proposé par une filière qui les a convaincus de prendre des risques.


"Des gens utilisés uniquement pour le transport et rémunérés comme tel"

"Ce sont des personnes qui prennent un gros risque pour gagner plus d'argent parce qu'elles s'estiment exploitées par leur employeur. On parle d'un revenu mensuel de plus ou moins 600 euros", explique Nadège Pouossi.

Le réseau leur aurait proposé 20 euros par capsule de drogue transportée. Généralement les "mules", comme on les appelle, sont les maillons faible du réseau, qui impose la loi du silence.

"Ce sont des gens qui ne font même pas partie de l'organisation criminelle qui s'occupe du trafic. Ce sont des gens qui sont utilisés uniquement pour le transport et rémunérés comme tel", explique Fabrice Guttadauria, avocat pénaliste.

Les dernières arrestations ont eu lieu au début du mois. Il y a quelques jours, la chambre du conseil de Charleroi a confirmé le mandat d’arrêt des trois passeurs de drogue.

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