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Un impressionnant trafic d'armes démantelé à Charleroi: ils imitaient la signature de Magnette

Des trafiquants d'armes ont été démasqués en région de Charleroi. Ils utilisaient un système particulier pour faire venir les armes : ils imitaient la signature de Paul Magnette, révèle ce jeudi matin Sudpresse.

Trois personnes ont été interpelées mardi et déférées devant un juge d'instruction mercredi. Elles se faisaient passer pour des armuriers et importaient des armes d'Allemagne. Cette importation nécessitait d'obtenir une licence de la part de la Région Wallonne. Les trafiquants ont réussi à falsifier les documents et ont imité la signature du ministre-président wallon, Paul Magnette. Le trafic durait depuis des mois et aurait porté sur 200 à 250 armes.


Ont-ils eu les yeux plus gros que le ventre?

Ils ont été découverts, car leur dernière "commande" était très importante et a attiré l'attentiondu fabriquant allemand qui a alerté les autorités belges. "Environ 80 armes de poing, principalement de type Glock. Un pistolet très répandu, surtout dans les milieux policiers. Ce qui a mis la puce à l’oreille de nos collègues allemands. Malheureusement, on sait qu’au moins une centaine d’armes ont pu passer la frontière avant que nous ne soyons avertis. Des commandes plus réduites, qui n’ont pas éveillé les soupçons", a expliqué Daniel Marlière, substitut du procureur du Roi au parquet de Charleroi, à nos confrères de Sudpresse.


Qui sont les trois personnes arrêtées

L'acheteur, qui n'en était pas à son premier essai, est en aveu d'avoir falsifié une licence légale de la Région wallonne pour l'importation d'armes et de l'avoir réutilisée à plusieurs reprises pour ses achats. Ce suspect âgé d'une quarantaine d'années était apparemment associé à un habitant de Couillet qui jouait le rôle de commercial depuis son garage. Un troisième homme, qui serait l'un des clients, a également été interpellé.Ce dernier serait un jeune Carolo de 29 ans.


Des fautes administratives?

Ces trois personnes ont été présentées à un juge d'instruction ce mercredi. Deux d'entre elles ont déjà été placées sous mandat d'arrêt pour trafic d'armes, faux et usages de faux. Pour l'heure, l'ampleur du trafic n'a pas encore été déterminée par les enquêteurs, mais il semble que plus de 200 armes auraient ainsi été écoulées. Reste à présent à déterminer si des fautes administratives ont été commises au niveau de la Région wallonne, censée vérifier les autorisations de détention à chaque retour d'un armurier. Le fabriquant allemand, lui, n'est pas inquiété puisqu'il a agi sur base de documents qu'il pensait officiels.

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