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Un ingénieur sans diplôme à l’Intercommunale de Santé Publique de Charleroi: le Parquet ouvre une enquête

L’Intercommunale de Santé Publique de Charleroi (ISPPC) est dans le collimateur de la justice. Ce sont les membres du personnel eux-mêmes qui avaient fait remonter ces pratiques douteuses au plus haut niveau en mars dernier. Le parquet ouvre une information judiciaire, qui se penche sur un ingénieur sans diplôme.

Les membres du personnel de l’Intercommunale de Santé Publique de Charleroi (ISPPC) ont dénoncé les faits sous le couvert de l’anonymat, par peur de représailles. Ils ont informé leur direction générale et leur président de malversations commises par certains membres du personnel.

Ainsi, un homme a falsifié son diplôme et s’est fait passer pour un ingénieur industriel. Il a occupé le poste de coordinateur des régies techniques. Sa mission: gérer les outils de production, comme les cabines haute tension des hôpitaux publics de Charleroi… Tout cela sans aucune qualification en génie électrique. Le faux ingénieur a gravi les échelons pendant 8 ans, pour finir directeur. Avec évidemment tous les avantages de sa fonction, comme une voiture de société.

Aménagement se son propre restaurant 

Et ce n'est pas tout, ce même suspect est visé dans une affaire de prise illégale d'intérêt et de corruption. Il aurait utilisé du personnel et des sous-traitants de l'ISPPC pour aménager son restaurant privé. Le Parquet de Charleroi a donc ouvert une information judiciaire pour faux et usages de faux, ou encore abus de biens sociaux. Le suspect est à présent en congé maladie depuis trois semaines.

L’ISPPC fait en fait parler d'elle depuis l'été dernier, à cause d'abord d'une augmentation des salaires des dirigeants en catimini. Au total, 20.000 euros bruts par an en plus pour chacun. Et puis aussi à cause de la création d'un poste de conseiller général accordé au secrétaire général adjoint du MR, le demi-frère d'Olivier Chastel. Selon la CSC la procédure de recrutement était particulièrement douteuse. Le poste et les augmentations ont finalement été supprimés par la ministre wallonne de la fonction publique Valérie de Bue.

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