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Un steward licencié par Ryanair après une grève de la faim: il brise le silence

Un steward de Ryanair qui avait entamé une grève de la faim pour attirer l'attention du public et de la direction sur les conditions pénibles de travail a été licencié. Un reportage d'Aurélie Henneton et François-Xavier Van Leeuw pour RTL Info 13h.

Un steward de Ryanair a observé une grève de la faim pendant plusieurs jours. Il voulait attirer l'attention du public et de la direction sur les conditions pénibles de travail au sein de la compagnie aérienne. L'homme a été licencié. "Après 4 ans chez Ryanair, je suis épuisé", confie l'homme qui brise le silence. L'aéroport de Charleroi était sa base. Après 3 ans, Nicolae Dinca a demandé de travailler en Roumanie, son pays. "Je touchais un salaire de 1400 euros quand j'étais en Belgique. Ensuite, je suis parti en Roumanie, j'étais chef de cabine et plus simple steward... Mon salaire est tombé à 1200 euros", dénonce l'ancien steward de Ryanair.

Il tentait de combler cette différence de 200 euros avec les commissions des ventes à bord. Les salaires sont variables en fonction des pays de base pour des journées qui peuvent durer de 5 à 15h. "La nourriture et les boissons ne sont pas fournies dans l'avion. A bord, nous devons les payer", ajoute l'homme.


"Je peux comprendre les autres"

Pour dénoncer les conditions de travail, ce steward a mené une grève de la faim et de la soif durant deux jours et a décidé de parler. "Je peux comprendre les autres. Ils ont des crédits dans les banques. Ils doivent rester calmes et silencieux sinon ils seront licenciés", précise Nicolae Dinca.

C'est précisément ce qui lui est arrivé... Lors d'un examen, il y a une semaine, il a donné une lettre de revendications à Ryanair et son employeur l'a licencié.

Les syndicats suivent de près plusieurs dossiers liés à la compagnie, mais le dialogue n'a pas encore eu lieu. "La seule solution que l'on peut voir, c'est d'aller vers des actions plus dures, des arrêts de travail et des vols qui ne seront pas assurés", Yves Lambot, secrétaire permanent du syndicat CNE.

Les syndicats vont se revoir jeudi pour faire le point. De son côté, Nicolae a reçu de nombreuses marques de soutien de ses collègues.

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