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Une jeune fille de 17 ans débarque en coma éthylique aux urgences du CHU de Charleroi: "Ça donne envie de pleurer"

Toute la nuit du réveillon de nouvel an, les interventions se sont succédé sans relâche pour les équipes d'urgentistes du CHU de Charleroi.

Le réveillon n’a démarré que depuis une heure ou deux. À Charleroi, au CHU Marie Curie, le service des urgences accueille sa première patiente souffrant de coma éthylique. Sur un brancard, une jeune fille de 17 ans. Suite à l’abus d’alcool, elle se retrouve complètement inconsciente. Un premier cas pour cette nuit de réveillon.


"Les jeunes ont tendance à oublier les consignes des parents"

"Ça donne envie de pleurer. J’ai vraiment peur pour elle", confie une proche.

"C’est un des grands classiques du réveillon ?", demande notre journaliste à Michel Caldow, médecin urgentiste. "Malheureusement oui, répond ce dernier. "Souvent chez les jeunes qui ont tendance à un peu oublier ce que les parents leur disent, les consignes de prudence, etc. Le problème c’est toujours de savoir s’il y a une consommation d’autres substances à côté qui pourrait potentiellement mettre leur vie en danger".

Très rapidement, au cœur du réveillon, les équipes du SMUR sont appelées sur le terrain. L’ambulance rejoint alors une habitation où une personne souffrirait de fortes fièvres. Dans cette famille, pas de fête hier soir, mais une grosse frayeur. "C’est la fièvre qui commence à monter. Moi je n’entends rien. Ceci dit, c’est un peu limité parce qu’il a son peignoir. Il faut que je le réexamine correctement à l’hôpital", explique Michel Caldow.


"On doit travailler comme tous les autres jours"

Alors qu’elle s’apprête à rentrer, l’ambulance est détournée en raison d’un incendie. Les urgentistes arrivent en premier sur les lieux. Pour les secouristes, à 23h, cette soirée de réveillon est déjà bien remplie.

"Pour la plupart des gens, c’est quand même quelque chose de spécial. Nous, on doit travailler comme tous les autres jours de l’année. Je ne pense pas du tout au réveillon", confie Michel Caldow.

De retour au service, une partie des 14 membres s’offre un semblant de réveillon. Quelques entrées dégustées rapidement. Le moment alors d’échanger quelques souhaits.


"Priorité aux patients"

"C’est hors de question de mettre les patients de côté pour la fête. C’est priorité aux patients. Quand on a deux minutes, on boit ou on mange un petit quelque chose mais c’est le boulot avant tout", raconte Stéphano Crajnich, infirmier urgentiste au CHU Marie Curie.

Parmi les interventions la nuit dernière, des problèmes cardiaques, des malaises dus à l’alcool ou encore un accident suite à l’allumage d’un feu d’artifice. Pour les urgentistes, les missions se suivent, loin des moments de fête en famille.

"On tient le coup parce qu’on est très occupés donc on y pense un peu moins. Mais je sais que eux, ils sont tristes qu’on ne soit pas là", raconte Michel Caldow.

La nuit dernière, rares ont été les moments de repos pour ces équipes dont la plupart reprendront du service dès ce soir.

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