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Procès à Liège: Francis Kaiser évoque un pacte de suicide pour expliquer le meurtre de sa femme

La cour d'assises de Liège a entamé lundi par la lecture de l'acte d'accusation le procès de Francis Kaiser, un Liégeois âgé de 59 ans accusé de l'assassinat de Christine Dupont, sa compagne.

Francis Kaiser, dont le procès aux assises de Liège a commencé ce lundi, avoue l'homicide de sa compagne Christine, mais dans un contexte de suicide collectif. Le Liégeois âge de 59 ans et sa compagne quinquagénaire auraient prévu de se suicider mais, après avoir mis fin aux jours de Christine Dupont, Francis Kaiser n'avait pas eu le courage de se jeter sous un train, comme il l'avait initialement prévu.

Francis Kaiser avait mis fin aux jours de Christine Dupont, sa compagne quinquagénaire, le samedi 5 août 2017 dans la chambre d'un hôtel de la rue des Guillemins à Liège. Le couple aurait fait le projet d'un suicide commun. Mais après avoir mis en œuvre celui de Christine Dupont, Francis Kaiser n'avait pas eu le courage de procéder au sien.

Il s'était dénoncé à la police. Francis Kaiser s'était présenté le samedi 5 août 2017 à la police des chemins de fer de Liège en expliquant qu'il avait tué sa compagne dans la chambre d'un hôtel de la rue des Guillemins de Liège. La victime avait été découverte, étouffée à l'aide d'un sac en plastique attaché à l'aide de colliers Colson.


Un pacte morbide ?

Selon la version des faits décrite par Francis Kaiser, le couple séjournait depuis quatre jours dans cet hôtel. Francis Kaiser et Christine Dupont auraient fait un pacte qui devait se conclure par leur suicide commun après avoir épuisé leurs dernières réserves d'argent. Le couple rencontrait des difficultés financières, allait perdre son logement et redoutait de devenir SDF.

Il aurait été convenu que Christine Dupont ingurgite un cocktail de médicaments et d'alcool avant de se suicider, la tête emballée dans un sac en plastique.L'accusé avait précisé qu'il était prévu qu'il se jette sous un train à la gare des Guillemins toute proche. Mais il n'en avait pas eu le courage.

Francis Kaiser n'a jamais modifié sa version des faits depuis le début de l'enquête. Mais le couple n'avait laissé aucun message d'adieu expliquant son geste. L'autopsie de la victime a démontré qu'elle était décédée d'une compression cervicale vasculaire et d'un processus d'asphyxie à l'aide d'un sac en plastique.

À l'issue de la lecture de l'acte d'accusation, la défense de Francis Kaiser a précisé que l'accusé était en aveux sur l'homicide volontaire commis. "Francis Kaiser est en aveux sur la matérialité des faits. Le procès consistera à cerner l'homme qu'il était au moment où il a posé cet acte. Quelles étaient ses intentions et sa volonté ? Dans quelle détresse psychique était-il ? Il faudra déterminer quel était son état d'esprit. Il était à bout et son couple, en plein naufrage, était à la dérive. Notre mission sera d'expliquer le terreau qui a conduit à ce drame avant de fixer une peine pour le sanctionner", a exposé Me Pascal Rodeyns.

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