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Béatrice réintègre sa maison sinistrée par les inondations, malgré les odeurs: "Ce n'est pas bon pour la santé, mais tant pis"

Cette mère de famille ne voulait plus rester à l'hôtel, elle avait besoin de se sentir chez elle. Même si sa maison est inhabitable au rez-de-chaussée. Rencontre.

Il y a pratiquement un mois (dans la nuit du 15 au 16 juillet), des pluies torrentielles provoquaient le chaos en province de Liège. Environ une commune sur deux a été touchée, on parle de 30.000 personnes sinistrées. Des centaines de maisons qui resteront inhabitables et près de 50.000 voitures sont déclassées. A ce jour, 41 personnes ont perdu la vie en Belgique.

Beaucoup de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur habitation. L’aide alimentaire est dès lors encore nécessaire et présente dans plusieurs communes. Le nettoyage se poursuit un peu partout, dans les rues, dans les maisons, les commerces, les entreprises.

Enormément d’experts sont sur le terrain pour évaluer les dégâts, les risques et les dédommagements à venir. On parle de plus d'un milliard d'euros !

Béatrice rentre chez elle: "Je ne vais pas faire ma vie à l'hôtel"

Nous avons rencontré Beatrice, qui vit à Vaux-sous-Chèvremont (Chaudfontaine). Elle a tout perdu… Et pourtant, un mois après les inondations, elle a décidé de regagner sa maison sinistrée. "Je ne vais pas faire ma vie à l'hôtel… On a essayé de trouver une caravane, un appartement, une maison… On est allé à gauche et à droite, mais on ne se sentait nulle part chez nous", a-t-elle expliqué.

Ce lundi, elle a donc décidé de rentrer chez elle. "La maison, c'est une désolation complète. C'est dur". Il ne reste plus rien au rez-de-chaussée. "On a aménagé tout l'étage, car les chambres n'ont pas été touchées. Mais les odeurs nauséabondes, c'est trop fort. Je sais que ce n'est pas bon pour la santé, mais tant pis".

"Une table et trois chaises"

Béatrice l'avoue, il fallait qu'elle regagne cette maison qu'elle venait juste de rénover. Sans rien, elle essaie de se faire une cuisine. "J'ai une table et trois chaises. Je cherche un frigo, une cuisinière, le minimum pour vivre. Je ne suis pas bien, mon fils n'est pas bien… Il faut tout recommencer à partir de zéro. C'est fatiguant de faire marche arrière alors qu'on avançait".

La majorité de ses voisins ont également décidé de réintégrer leur habitation sinistrée. "Je n'ai jamais vu autant mes voisins que maintenant. On dirait une grande famille, on se comprend car on a tous le même discours".

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