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Chantier TITANESQUE à Flémalle: voici comment ce terril va totalement disparaitre (vidéo)

Le chantier a débuté le 21 mai dernier. Il s’agit de la construction d’un tapis roulant long de 1,7 km qui relie la Meuse au terril du Hénâ, situé aux Awirs à Flémalle (province de Liège). Mais la phase la plus spectaculaire de cette construction se déroule en ce moment. Vincent Jamoulle et David Muller sont allés observer ces manœuvres impressionnantes pour le RTLinfo 13h.

Un hélicoptère de 4800 chevaux qui transporte des pièces métalliques de 20 mètres de long et d’un peu moins de 5 tonnes au bout d’un câble de 80 mètres, ce n’est pas une scène habituelle. C’est pourtant ce qu’on peut observer ce jeudi à Flémalle. En dessous, pour réceptionner ces pièces, des travailleurs spécialisés habitués à installer des remontées mécaniques en montagne. Les turbulences causées par les pales des rotors de l’hélicoptère ne semblent d’ailleurs pas trop les gêner dans leur tâche. Une phase spectaculaire du chantier qui a été dictée par la composition instable du sol.

"Sans hélicoptère, c'était impossible. C'est une portion très localisée sur le projet, de par les conditions du sol qui auraient dû demander des aménagements énormes et où même l'intervention de grues traditionnelles n'aurait pas été assurée", détaille Vincent Lognay, le responsable des grands projets environnementaux chez Engie.


Des déchets instables d'une ancienne centrale électrique au charbon

Engie, la maison mère d’Electrabel, à qui le terril du Hénâ appartient. En effet, il s’agit d’une colline composée des cendres, des restes, du charbon utilisé entre 1952 et 1972 pour produire de l’électricité dans la centrale des Awirs. Le problème, c’est que ces déchets se sont révélés trop instables au fil du temps : le terril bouge. Pour éviter le pire aux riverains, Engie a donc lancé ce chantier pharaonique d’évacuation du terril tout entier.

"Les éléments sont installés pour une durée approximative de 10 ans, pour permettre d'évacuer les 2,3 millions de tonnes de cendres volantes qui sont sous mes pieds et ensuite elles seront entièrement démontées pour redonner au site son aspect d'origine", explique Loïc Biot, le porte-parole d'Engie.


Acheminés vers un bateau sur la Meuse qui les transportera dans des cimenteries

Ces éléments composeront au final un tapis roulant de 1,7 km de long. Il permettra, à partir d’octobre, d’évacuer 2.000 tonnes de cendres par jour vers une barge sur la Meuse, à hauteur de la centrale des Awirs. Elles seront ensuite acheminées par voie fluviale vers des cimenteries où ces déchets seront valorisés.

Les riverains ne devraient pas trop subir les nuisances sonores du chantier. En effet, les travaux se dérouleront uniquement en journée, jamais le weekend, et pendant 150 jours seulement par an. Des riverains qui sont venu assister à la scène ce jeudi. "C'est très intéressant. Je pense que c'est un travail unique en Belgique voire même en Europe. C'est extraordinaire", estimait d’ailleurs l'une de ces spectateurs.

Coût total de l’opération pour Engie/Electrabel : 50 millions d’euros.

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