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Cinq employées d'un sous-traitant de l'hôpital de Verviers virées par SMS

Une délégation de la FGTB Horval (Horeca et alimentation) manifestait mardi matin devant le CHR à Verviers à la suite de licenciements de sept personnes, dont cinq récemment, par Compass Group, le sous-traitant de l'hôpital qui s'occupe notamment de la fourniture des repas aux patients en chambre.

Les personnes concernées occupaient des postes divers. Il y avait un chef diététique, un chef cuisinier et cinq collaborateurs de cuisine. Toutes avaient entre huit et 20 d'ancienneté.

Deux d'entre elles ont reçu un SMS de leur responsable le 30 septembre dernier disant qu'elles étaient en chômage temporaire pour force majeure jusqu'à nouvel ordre. Une lettre de licenciement collectif a alors suivi sans aucun motif ou explication, racontent trois des personnes concernées devant l'hôpital. A d'autres, la nouvelle leur a été communiquée à la première pause du matin. Depuis le mois de février, sept personnes au total ont perdu leur emploi de cette manière sur une trentaine de travailleurs.

On ne peut pas accepter ça, il faut que ceux qui restent puissent travailler dans la sérénité

Les syndicats se montrent d'autant plus inquiets qu'ils estiment que les conditions de travail se sont considérablement détériorées, avec un rythme de travail beaucoup plus soutenu, depuis que c'est la société Compass qui a repris cette activité au mois de février à la suite d'un appel d'offres. "Ce que l'on ne comprend pas, c'est que le groupe engage à côté des contrats précaires et licencie des travailleurs expérimentés qui connaissent le métier", dénonce la déléguée syndicale Fatiha El Abd. "On ne peut pas accepter ça, il faut que ceux qui restent puissent travailler dans la sérénité."

Stéphane Cormanne, délégué principal CGSP au CHR de Verviers, dit être "tombé de sa chaise" quand il a appris la nouvelle. "Comment est-ce possible, alors que les cadences sont infernales? Et la manière dont on licencie est interpellante. On s'en sépare pour les remplacer par du personnel aux contrats plus précaires, sans expérience.

C'est quand même des gens qui rendent des services à la patientèle, ça montre qu'en externalisant certains services, on précarise le service public." Pour le secrétaire régional Francisco Barrera-lopez, "la direction se réfugie derrière le motif du licenciement collectif". Avant de reprendre le contrat de restauration au CHR Verviers, le groupe Compass était en effet dans une procédure de licenciement collectif.

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