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Comment aider les athlètes à être plus aérodynamiques? Découvrez la soufflerie mise au point à Liège

Cinq sportifs belges francophones de haut niveau vont effectuer, cette semaine, divers tests en aérodynamisme au sein de la soufflerie aérodynamique de l'ULiège sur le campus du Sart Tilman. Mardi après-midi, c'est le para-athlète Roger Habsch qui a testé la soufflerie.

La soufflerie aérodynamique de l'université de Liège, appelée "Wind Tunnel Lab," s'est ouverte mardi aux sportifs de haut niveau de la fédération Wallonie-Bruxelles sur le campus du Sart Tilman situé allée de la Découverte à Liège. Mardi, c'est Roger Habsch, double médaillé de bronze aux Jeux Paralympiques de Tokyo en 2020 en athlétisme en chaise roulante, qui a réalisé ses premiers tests. "Sur une distance de 100 et 200 mètres, on essaie de quantifier la force aérodynamique qui va le freiner sur un effort. L'objectif, c'est de minimiser cette force pour qu'il puisse aller à des vitesses plus importantes et gagner des courses," a expliqué à l'agence Belga Thomas Andrianne, directeur de la soufflerie aérodynamique de l'ULiège. "J'espère pouvoir gagner quelques millièmes," a déclaré Roger Habsch, qui vise la médaille d'or en athlétisme en chaise roulante sur les Jeux Paralympiques de Paris 2024. Comme le Liégeois, les athlètes qui participent aux tests sont des sportifs de haut niveau de la fédération Wallonie-Bruxelles. Ils ont accès au Centre d'Aide à la Performance Sportive (CAPS) dont l'ULiège fait partie. "Ce sont les sportifs eux-mêmes qui ont demandé si l'on pouvait pousser plus loin l'étude de leur performance aérodynamique," a raconté le directeur de la soufflerie aérodynamique.

C'est une composante qui combine, au même endroit, l'aérodynamique et la biomécanique. "Et ça, c'est assez unique au niveau scientifique et au niveau de la préparation des sportifs. C'est quelque chose d'assez neuf," a précisé Thomas Andrianne. Le "Wind Tunnel Lab" est également actif pour d'autres études. "Initialement, c'est une soufflerie qui dépend du département aérospatial mécanique. On y teste ici des bâtiments, des drones, des éoliennes et des véhicules. Depuis quelques années maintenant, on s'est intéressé à l'aérodynamique du sport parce que la soufflerie à une caractéristique adaptée pour faire ce genre d'essai. On sait reproduire les mêmes écoulements qu'autour d'un cycliste qui roule sur une route, par exemple. On mène en parallèle ces études-là," a détaillé le directeur de la soufflerie liégeoise. D'autres sportifs comme les para-athlètes Maxime Hordies et Jean-François Deberg, ainsi que le triathlète Christophe De Keyser, viendront tester la soufflerie liégeoise dans les prochains jours.

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