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Des éviers cassés, des distributeurs de savon arrachés, des clenches de portes brûlées, ou des papiers jetés au sol. C’était avant l’installation des caméras. Depuis qu’elles sont en place, l’endroit est nettement plus fréquentable. "Sur une semaine, on n’a quasiment plus eu de problème et les dames qui entretiennent les toilettes quotidiennement nous disent que la différence est énorme", déclare la préfète Isabelle Mertens.
Du côté des élèves, c’est surtout chez les garçons que le débat est le plus animé. Les caméras sont placées au-dessus des urinoirs, mais l’intimité est maintenue. Des bouts de tête dépassent sur les images et les caméras sont fixes.
"Elles peuvent être utilisées à n’importe quelle fin"
Les parents se sont inquiétés de la possible utilisation de ces images. "Elles existent et on sait qu’elles peuvent être utilisées à n’importe quelle fin. Elles pourraient se retrouver sur les réseaux sociaux par exemple", explique Marc Vanmechelen, le président de l’association des parents.
"Il y a un mot dans les toilettes qui explique aux élèves que les caméras sont installées uniquement en cas de vandalisme. C’est bien sécurisé, il y a des codes d’accès. C’est sur un serveur privé donc il n’y a vraiment aucun souci", précise Isabelle Mertens.
Créer un électrochoc auprès des élèves, c’était le but de l’Athénée. L’établissement scolaire recevra les délégués de classe. S’ils s’investissent dans d’autres solutions pour imposer le respect vis-à-vis des toilettes, les caméras seront retirées.