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Éléna comptait parmi les 800 enfants qui fréquentaient l'école. Elle y passait quatre heures de son temps chaque semaine. L'annonce de la fermeture a secoué la jeune fille. "Quand je lui ai annoncé, elle a pleuré, confie sa maman, Véronique Gudelj. Moi aussi, je suis un peu émue. C'est un coup dur pour elle parce qu'elle attendait cette année avec impatience. Pouvoir passer aux pointes, c'était son rêve de petite fille."
La liquidation de l'école Martine Wolff surprend tous ses habitués. Conséquence directe de la pandémie, les cours forcés d'être suspendus ou limités en nombre ont fait chuter les rentrées. Quant aux spectacles de fin d'année qui représentaient d'importantes recettes, il a été annulé après avoir été reporté l'an dernier. "Ici, c'est uniquement une asbl, totalement privée, explique Jean-Paul Tasset, curateur. Le loyer et les charges courantes d'une institution ne sont pas prises en charge. Il fallait entre 5.000 et 10.000 euros par mois pour survivre. Sans rentrées financières, ça devient vite ingérable."
Des amateurs se sont manifestés
La réputation de l'école n'a pas tardé à séduire les amateurs. Deux personnes se sont déjà manifestées pour reprendre l'asbl. "Il y a soit un professeur de danse, soit un ancien directeur d'école, affirme Violaine Devyver, liquidatrice. En tout cas, ce sont des profils qui sont intéressants puisque ce sont des compétences tout à fait spécifiques dont on a besoin. Il faut à la fois connaître l'école, sa structure, ses élèves, les parents et s'y connaître suffisamment en danse."
La fermeture marque la fin d'une époque de plusieurs dizaines d'années. Les curateurs tenteront de redynamiser l'asbl, tout en continuant ses valeurs.