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Etudiante dans le coma à Liège: choisir entre "la torture" ou l'exclusion

Une jeune étudiante a failli perdre la vie. Des membres du comité de baptême estudiantin de Liège lui ont fait boire une énorme quantité d'eau. Elle a dû être placée dans le coma. L'ULg se dit scandalisée.

Une jeune fille, étudiante française en première année vétérinaire à l'Université de Liège (ULg), a été hospitalisée dimanche. Elle présentait un œdème cérébral suite à l'absorption d'une trop grande quantité d'eau. Les membres du comité de baptême estudiantin lui en ont fait boire de 10 à 20 litres. Deux jours durant, elle a dû être placée dans le coma durant deux jours. Aujourd'hui, elle est consciente et son état s'est amélioré mais il est encore trop tôt pour dire si elle gardera des séquelles.

Le recteur de l'Université de Liège est scandalisé. très en colère, il s'est confié à Christine Calmeau pour RTL TVI.

"Je pense qu'il faut être extrêmement sévère et nous allons poursuivre l'enquête jusqu'au bout et nous allons sanctionner sévèrement les auteurs de cette action car il est hors de question que cela se reproduise une seule fois", a-t-il assuré.

La torture sous peine d'exclusion

Aucun étudiant vétérinaire n'a accepté de parler à nos collègues de RTL TVI. La sortie de dimanche n'était pas un évènement officiel encadré par le comité de baptême mais des comitards , des parrains de baptême et des bleus étaient bien présents. Durant la guindaille, la jeune fille a bu beaucoup d'eau. A un moment, elle ne pouvait plus en boire une goutte mais les comitards lui ont fait comprendre que si elle arrêtait, elle ne pourrait pas achever son batême. Et en médecine vétérinaire à Liège, cela signifie purement et simplement l'exclusion sociale définitive. Elle a donc continué à boire et s'est écroulée inanimée.

Le recteur de Liège n'hésite pas à parler de torture. "C'était une des tortures favorites des nazis durant la guerre", s'est-il encore indigné.

La police pointée du doigt

Dans cette affaire, la police est également pointée du doigt. Elle n'aurait pas accepté d'acter la plainte déposée par les parents de la jeune fille prétextant que celle-ci avait signé une décharge. "Cela mérite des sanctions pénales et même si les parents ne peuvent pas déposer plainte et l'université avec eux, je pense que nous irons auprès de procureur du Roi pour entamer une procédure en justice", a assuré le recteur.

Les comitards présents ce soir-là et qui se sont dénoncés pourraient également être empêchés de passer leurs examens.     
 

> POURQUOI EST-CE DANGEREUX DE BOIRE TROP D'EAU?

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