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Faux contrats de travail et faux C4 à Liège: les suspects risquent jusqu'à 15 ans de prison

Les personnes placées sous mandat d'arrêt mardi dans le cadre d'une importante affaire de fraude sociale en région liégeoise risquent jusqu'à 15 ans d'emprisonnement, a indiqué mercredi matin Pascale Malderez, magistrat presse à l'Auditorat du travail.

Une importante affaire de fraude sociale, concernant la vente de faux contrats de travail et de faux C4, a été démantelée lundi matin à Bressoux. Une centaine de policiers, de nombreux serruriers, des maîtres-chiens et une cinquantaine d'inspecteurs sociaux ont fait le déplacement pour mener à bien une vingtaine de perquisitions qui ont eu lieu de manière simultanée. Celles-ci ont permis la saisie de nombreux documents, de matériel informatique ainsi que l'arrestation de cinq personnes dont quatre ont été placées mardi sous mandat d'arrêt par un juge d'instruction. Les suspects sont inculpés d'escroquerie, d'organisation criminelle et de fraude sociale. "Il est encore trop tôt pour savoir avec exactitude ce qu'ils risquent.

Généralement, pour des faux de droits communs, on demande à ce que le suspect soit correctionnalisé. En ce qui concerne l'organisation criminelle, ça dépend du niveau où le suspect se situe dans l'organisation. Un dirigeant risque 10 à 15 ans d'emprisonnement ainsi qu'une amende pouvant aller de 1.000 à 200.000 euros tandis qu'un simple participant risque 5 à 10 ans d'emprisonnement et une amende située entre 500 et 100.000 euros", selon Pascale Malderez. Si pour l'instant, quatre personnes ont été placées sous mandat d'arrêt, il n'est pas exclu que d'autres participants à la fraude soient prochainement identifiés et interpellés. "L'enquête est toujours en cours. Grâce à la saisie des documents réalisée lors des perquisitions, nous avons déjà estimé que 300 à 350 personnes ont pu bénéficier de ce système très organisé. Les premiers éléments de l'enquête ont également pu identifier plusieurs têtes pensantes, il est donc tout à fait possible que les documents nous permettent d'en identifier d'autres."

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