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Georges a filmé un phénomène rare sur le lac d'Eupen: "J'étais émerveillé"

Georges nous a alertés via le bouton orange Alertez-nous : il a aperçu et filmé un magnifique ballet de grues cendrées sur le barrage d’Eupen. Leur présence dans la région en cette période de l’année est plutôt surprenante.

Ancien pharmacien, aujourd’hui pensionné, Georges a admiré un joli spectacle de la nature en cette fin du mois de décembre. Des centaines de grues cendrées étaient sur le barrage d’Eupen. "Elles sont arrivées dimanche soir. Un ami m’avait dit qu’elles y étaient. Je me suis donc pointé à 7h du matin en plein bois. Il y n’avait aucun bruit, et je me suis demandé si elles étaient encore là. Puis il y a eu un bruit, c’était leur réveil. J’ai pu filmer leur ablution de plus en plus distinctement pendant le lever du soleil. Il y a en avait entre 200 et 300", nous a-t-il décrit.

L’ornithologie est une passion que Georges entretient depuis qu’il est pensionné. Il organise deux fois par mois des balades avec un ornithologue pour admirer la faune sauvage. Originaire de Thimister, il apprécie particulièrement côtoyer la nature qui l’entoure : "On est assez gratifiés dans la région".

C’est d’ailleurs l’un des habitués de ses promenades qui l’a averti de la présence de grues cendrées. Il s’est donc muni de son appareil photo hybride et est parti filmer ces grands oiseaux. "Le résultat est bluffant grâce à mon objectif, par rapport à ce que mes yeux voyaient", nous a expliqué Georges.

Un phénomène exceptionnel

La grue cendrée est une espèce protégée en Europe. Sa reproduction est en forte expansion et son aire de répartition s’agrandit de plus en plus depuis quelques années.

Voir ces oiseaux à la fin du mois de décembre est un phénomène exceptionnel dans la région. Selon Antoine Derouaux, ornithologue pour Aves-Natagora, il arrive que les grues passent par la Belgique en novembre, mais échappent d’habitude au froid en descendant en Champagne-Ardenne, en France.

Cependant, leur présence en décembre pose question pour les ornithologues : s’agit-il d’une pause migratoire étonnamment prolongée, ou d’une tentative d’hivernage sur un nouveau site ? Quoi qu’il en soit, il semblerait que le changement climatique y soit pour quelque chose, bien que cela reste à prouver. Les grues semblent apprécier les conditions météorologiques plutôt douces de la région, et surtout la nourriture qui s’y trouve.

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